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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 08:41

 

 

http://www.jazzfm.com/wp-content/uploads/2010/12/Jeremy-Pelt.jpgNé en 1976, ce trompettiste a fait ses armes dès l'école primaire en se concentrant sur les études classiques avant de rejoindre la prestigieuse Berklee College Of Music et d'y décrocher son diplôme. Il déboule sur la scène jazz new-yorkaise en 1998 et marque très vite les esprits. Un jeu mature et technique l'emmènera à côtoyer rapidement quelques pointures du milieu avant de se lancer parallèlement dans une carrière solo très productive. Il se constitue en moins de 10 ans une solide réputation de sideman et joue avec une liste interminable de musiciens d'exception parmi lesquels Roy Hargrove, Ravi Coltrane, The Skatalites ou Nancy Wilson.
Si certains de ces disques peuvent paraitre un peu trop "proprets", ou "guindés", c'est personnellement sa période dite "fusion" qui me semble être la plus intéressante à écouter. Clairement inspiré des années 70 et de toute la mouvance hyper-créatrice de cette époque, ce live de 2007 enregistré au club Smoke de New York sonne et interpelle dès les premières notes de "Circular", morceau d'ouverture à l'introduction rock, et plaira sans aucun doute à tous les fans de Miles. Loin de l'avant-gardisme de ce dernier, Pelt y distille de très bons morceaux devant un public quelque peu décontenancé (ce sont ses impressions), soutenu par des musiciens très inspirés qui auront pour charge de tenir un groove constant agrémenté de chorus bien sentis. Le groupe se prénomme "Wired" et se compose de Frank Locrasto aux claviers, Gavin Fallow à la basse, Dana Hawkins à la batterie, Al Street à la guitare, ainsi que la chanteuse Becca Stevens qui intervient sur le 4e titre de l'album.
Le résultat est sans équivoque, digne par moments d'un Roy Hargrove avec le RH Factor (la constance en plus). Les compositions grooves, la section rythmique se fait plaisir, et ça se sent. "Blues", comme son nom l'indique, est une composition très "classique" laissant croire à un boeuf organisé. Jeremy use d'une pédale wah-wah amplifiée d'une reverb large et trainante, élément de la réalisation qui détonne au vu de l'étroitesse de cette salle de concert. Un confinement qui semble propice à l'épanouissement des musiciens. L'osmose est bien là, organique et créatrice, pour preuve l'interprétation qui s'en suit du morceau "Suspicion". Le chorus de Jeremy y est ravageur, tout comme le son dans son ensemble. Pour conclure, nous avons là à faire à un très bon disque de jazz que je vous recommande chaudement.

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http://jeremypelt.net/disco/shock-value_400.jpg

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 09:00

 

 

Les superlatifs honorifiques se bousculent pour exprimer toutes les émotions nous traversant à l'écoute de cet album, par ailleurs récompensé au titre de meilleur album français lors des Victoires du jazz en 2006. Suggéré par Ronan Palud, également producteur associé de ce projet, la rencontre des frères Belmondo (le saxophoniste Lionel, 47 ans, et le trompettiste, bugliste, et batteur de jazz Stéphane, 43 ans) avec  Jusef Lateef est bien une affaire d'Influence, même si ce qu'elle engage va bien au-delà du seul rapport de filiation stylistique.

http://www.charentelibre.fr/image/article/510x328/1014900_3264541.jpg


Voici ce que disaient les 2 frères à propos de ce grand musicien au charisme prophétique:

« C’est d’abord quelqu’un qui a créé son propre label, YAL, qui compte 80 disques. Tous les gens que ça intéresse peuvent commander les albums de Yusef Lateef sur son site. C’est un choix dans lequel on se reconnaît puisque nous avons créé notre propre label b-flat pour mener à bien nos projets avec notre distributeur Discograph. C’est le prix de la liberté, parce qu’il n’y a pas de liberté sans culture. Influence, c’est effectivement le titre. Il fait parti de ces gens qu’on respecte depuis toujours. Mais aujourd’hui l’influence est mutuelle. Nous sommes influencés par Yusef, Yusef est influencé par nous. Il vient de repartir aux Etats-Unis avec le disque de la 2ème symphonie de Rachmaninov ! ».

Les points communs sont nombreux et l'on aurait tort de n'y voir qu'une série de coïncidences. Ils participent d'une même manière de vivre la musique entièrement, avec foi et conviction. Lionel Belmondo ne pouvait que ce reconnaitre dans ce grand aîné venu d'Amérique. Un homme aux nombreux visages, à la force de caractère intègre, qui s'est retiré du milieu du jazz pour ne pas avoir à frayer avec les compromissions du show business; qui s'est investi dans l'enseignement avec le goût de la transmission, qui a toujours prêté intérêt aux racines africaines du jazz, assumant ses choix sans douter; qui a persévéré contre vents et marées à réaliser ses projets les plus ambitieux quand il n'était aux yeux de bien des gens qu'un simple "jazzman" parmi tant d'autres; un homme, enfin, qui a toujours fédérer les musiciens avec lesquels il jouait, notamment à Detroit, et suscité leur admiration au point qu'ils se réfèrent à lui comme à une éminence grise (gourou de John Coltrane - qu'il arracha de la drogue en l'initiant aux lectures de la Bhagavad-Gita, Lateef fut le premier, dans les années 1950, à instiller dans le jazz les gammes et les harmonies venant d'autres continents, annonçant les albums Africa Brass, de Coltrane, ou Milestones, de Miles Davis, ce dernier l'ayant bien connu pendant les 6 mois qu'il passa à Detroit en 1953).

http://www.planete-jazz.com/images/artistes-jazz/Yusef-Lateef.jpg


Cet échange s'exprime sur un double album réunissant un disque de compositions écrites par Lionel Belmondo et Christophe Dal Sasso, et un second à partir des compositions de Yusef Lateef. Voici ce qu'en a dit Lionel:

« Le concept de l’album résume toute cette démarche. Mais il ne devait y avoir qu’un disque ... On a commencé avec Christophe, mon deuxième frère, qui a composé pour Yusef. On travaille sur Final, un logiciel de musique. On se met autour de la table, on dialogue, on s’affronte, on s’engueule. Pour l’album, on a retenu "Shafaa", cela veut dire intercession en arab. Christophe a également écrit une suite pour Yusef, Influence (17 minutes). On se connaît depuis qu’on a quatorze ans. Je voulais que l’album porte le nom d’une de ses compositions. On a repris "Morning" et "Métaphor" issu de son premier album Jazz Mood. Egalement "Iqbal", une ballade écrite pour sa fille. Il y a un seul exposé dans le morceau et j’ai choisi de développer un deuxième exposé, comme je le fais avec les Français du XIXe, Fauré ou Boulanger. Pas question de faire du passéisme. C’est le lien entre le passé et le présent qui nous intéresse. C’est un morceau dédié à sa fille qui un matin ne s’est pas réveillée. Je pleure à chaque fois. Et puis cadeau, Yusef nous a amené deux compositions : "Le Jardin", hommage à la France et "An afternoon in Chatanooga" qui est le nom de sa ville natale. Six mois avant de rentrer en studio, il a retravaillé le haut-bois qu'il n’avait pas joué depuis 11 ans. Les deux derniers concerts, dont celui de Toulouse, il s’est levé, il a joué debout. Un solo d’un quart d’heure sur le ténor. Partout il a rappelé que l’enjeu n’est pas le jazz, mais la musique. C’est ça la création ».
What else?

Propos repris en grande partie d'une interview pour RFI en novembre 2005 ainsi que de l'hommage rendu par le journaliste à Jazzman Vincent Bessière qui figure dans le livret accompagnant le cd.


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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 10:27

http://www.le-hiboo.com/wp-content/uploads/hiboo-dlive_james-vincent_mcmorrow_montmartre_paris.jpg

 

Voilà bien un album pour lequel il m'est difficile d'avoir un avis tranché et définitif quant aux émotions qu'il me procure. Pas vraiment satisfait, mais ne pouvant que lui reconnaitre une certaine qualité esthétique, il n'empêche que, contrairement à certains de mes confrères chroniqueurs, je ne peux me résigner à l'inclure dans les nouveautés indispensables de ce début d'année 2011. Je reste vraiment mitigé à son égard et suis un peu obligé de constater que "Early In The Morning" n'apporte pas grand chose de plus au mouvement "indie" folk américain (les guillemets sont de rigueur, car en toute objectivité la tonalité générale tient plus de la variété que du bouleversement des us et coutumes déjà empruntés par beaucoup d'artistes). La révolution tant attendue à laquelle nous préparaient certaines critiques n'aura donc pas lieu. Dommage car le potentiel est bien là, mais sans doute trop enfoui, James Vincent McMorrow donnant plus l'impression de se satisfaire dans la facilité plutôt que d'opter pour une vraie recherche d'indépendance d'esprit. Toutefois, s'il parvient à assumer ce choix peu évident qui place sa musique au beau milieu de tout un panel d'auteurs assez uniformes, il est très probable qu'à la différence de beaucoup d'autres musiciens, il fasse très vite parler de lui et que nous le retrouvions rapidement parmi les révélations populaires de cette année. Disons le tout de suite, le point fort de cet album tient essentiellement dans la voix de James Vincent McMorrox. Pourtant, "Early In The Morning" manque indéniablement d'âme et de corps. Les mélodies un rien surranées ne plaident pas en sa faveur, même si certains titres se détachent légèrement du reste de la production. Choix de l'artiste ou de la maison de disque sentant le coup médiatique probable, nul doute que cet opus puisse plaire au plus grand nombre. Reste que les plus pointilleux n'y trouveront pas leur compte et risquent fort de le délaisser assez rapidement. La réalisation très "propre" manque de maturité et la sonorité "commerciale" sont ses principaux défauts (pour un exemple parlant, il suffit de comparer la version studio, puis celle jouée live acoustique du titre "This Old Dark Machine" disponibles sur le net, et vous vous apercevrez vite que la direction artistique est clairement "vendeuse").

 

 

Publié en mars 2010 en Irlande, pays d'où est originaire ce chanteur multi-instrumentistes, le disque ne sortira en France qu'à la fin février mais est déjà disponible à l'achat sur le net. Véritable plébiscite dans son pays natal, "Early In The Morning" a rapidement caracollé à la première place des charts irlandais, grâce notamment aux ventes ITunes, et semble tout aussi attendu aux Etats-Unis où il n'est paru qu'en début d'année. Les comparaisons s'avérant souvent utiles pour promouvoir un artiste naissant, on a pu lire ici et là qu'il y avait du Bon Iver dans ce disque, et là je dis non, rien à voir. Une seule écoute suffit à comprendre que ces 2 artistes n'ont pas d'autres points communs que celui d'avoir réaliser leur album entièrement seuls (compositions, arrangements, paroles). Le rapprochement s'arrêtera là, au moins pour l'instant (attendons tout même de voir ce que donnera le prochain album de Justin Vernon, car rappelons que depuis sa collaboration douteuse avec l'artiste de chiffon Kanye West, le pire pourrait être àcraindre). Pour l'heure, il est certain que "Early In The Morning" ne joue pas du tout dans la même cour que "For Emma, For Ever Ago", ne permettant pas la comparaison; en matière de jazz, ce serait comme de rapprocher Christian Scott de Joshua Redman. Impossible, ça ne tient pas la route.
Pour en revenir à notre sujet, j'ai une préférence pour le titre "If I Had A Boat" (déjà compris sur le EP de 2010 sortit chez nous fin 2010), un blues/folk que je trouve bon, progressif et assez profond (même si le crescendo de la fin ne me correspond pas de trop). Egalement "Follow You Down To The Red Oak Tree", aux harmonies majestueuses, à la simplicité ébranlante et à la retenue touchante, ou "Down The Burning Ropes", dans la lignée du précédent, confirmant par là-même ma préférence envers ceux passant pour les moins "calibrés" (même si "If I Had A Boat" a tout du tube en sommeil). Et forcément, comme je tenais à vous faire plaisir, ces 3 morceaux sont bien évidemment ceux que j'ai choisis pour illustrer cette chronique.     
Maintenant soyons clair. Je comprendrais tout à fait que ce disque puisse plaire, et pour tout dire je serai même sûr de pouvoir le proposer sans honte à certains amis moins "rabat-joie" que moi (des fans de Ray Lamontagne, voire de James Blunt), car disons le, mieux vaut que le grand public s'intéresse à cet album plutôt qu'à la plupart des daubasses qui pullulent sur nos ondes.
Et donc, en guise de conclusion positive, je dirai que "Early In The Morning" aura certainement à son avantage de permettre à la musique folk de s'ouvrir un peu plus sur le monde, d'offrir aux oreilles peu éduquées la possibilité de découvrir ce genre original (tout un programme). Un commencement pour certains, avec l'idée qui émerge d'y plonger plus en profondeur, afin d'en découvrir les plus belles perles cachées et les trésors ensevelis.

 

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 08:53

 

 

http://4.bp.blogspot.com/_ZtVKKnbSW3E/TITdC6g6iWI/AAAAAAAADPY/UJ2spSv--18/s1600/masada.jpgCertains albums demandent que le temps ou qu'un moment précis s'accorde avec notre esprit pour que nous puissions les savourer pleinement. Il y en a d'autres pour lesquels la question ne se pose pas tant leurs richesses émotionnelles semblent pouvoir nous emporter à n'importe quel moment de la journée ou de la nuit, et cela sans que nous n'ayons jamais ressenti le moindre relâchement nerveux, voire une fatigue passagère justifiant à elle seule que nous stoppions notre écoute. Oeuvre intemporelle ou fulgurance de génie couchée sur ordinateur (à défaut d'un bon Revox digne de ce nom), ces albums ne sont pas si nombreux et méritent une attention toute particulière envers le public intransigeant que vous êtes. Mais commençons par exposer clairement la situation qui m'amène à vous convier sur ce terrain mouvant (puisque subjectif) qu'est la sacralisation d'une oeuvre musicale.
Ce 10e volume de la série "Masada Book 2" interprété par la formation Bar Kokhba, issu lui-même d'une déjà très longue lignée d'albums écrits par le compositeur et musicien américain John Zorn dès 1992 (sous l'appellation Masada), en est le parfait exemple et reflète parfaitement cet état de fait.
Intitulé "Lucifer" et paru en 2008 sur le label Tzadik, il pourrait facilement représenter à lui seul ce qui se fait de mieux en matière de musique jazz d'avant-garde juive (même si dans le cas de John Zorn l'horizon artistique ne s'arrête jamais là ou beaucoup souhaiteraient le voir se fondre avec la masse uniforme des musiques à étiquettes). Le chef endosse pour l'occasion le triple rôle de producteur-compositeur-arrangeur tout en maniant la baguette autour du sextet le plus populaire qu'il lui ai été donné de monter, acclamé par le public lors de ces rares apparitions, et avec lequel il n'avait toutefois rien enregistré en studio depuis 10 ans. Il comprend le Masada String Trio (Mark Fieldman au violon, Greg Cohen à la basse, Erik Friedlander au violoncelle), augmenté de Marc Ribot à la guitare, Joey Baron à la batterie, et Cyro Baptista aux percussions, lesquels se produisent sous le nom de Bar Kokhba Sextet (c'est clair jusqu'ici?). Ce n'est qu'en 2004 que John Zorn commence à composer le second Masada Book, "Book Of Angels", avec l'idée, avouons le un peu folle, de s'attaquer à l'écriture de 300 nouveaux morceaux s'ajoutant à cette oeuvre pourtant déjà hors norme (Masada n'en comptait que 100....), eux même regroupés dans toute une série d'album réalisés avec des formations différentes.
Vous l'aurez compris, ce 10e volume à l'organigramme plus que respectable était très attendu et promettait, avant même sa publication, de nous en faire voir de toutes les couleurs. Et bien croyez moi personne n'a été déçu. Ce disque est somptueux de bout en bout et vous fera passer des moments magiques dont vous ne vous détacherez plus. Je ferai d'ailleurs volontiers un parrallèle avec l'album "Sabaly" de Cheick Tidiane Seck, tant dans les nuances apportées dans leur musique respective que dans l'envie flagrante de "bousculer" les codes établis, avec la manière s'il vous plait. S'en avoir à forcer, tous les musiciens s'en donnent à coeur joie et prennent chacun leur tour de courts chorus alimentant à merveille les 10 titres du disque. Revenir dessus pour en parler plus en profondeur ne serait pas utile. Tout est bon dans cet idiome savant. Virtuosité, simplicité du corps, respirations, constructions, prises de paroles, unicité. Je n'ai finalement qu'un seul reproche à lui faire. Le léger manque d'improvisation (en partie dû à une écriture très calibrée du maestro en chef). J'aurais aimé que certains morceaux soient plus longs afin que tous puissent s'y exprimer plus à souhait (un détail). Malgré tout c'est un sans faute qui raviera un panel d'auditeurs variés et nombreux. Succès garanti.

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 08:51

 

 

http://www.cyberpresse.ca/images/bizphotos/435x290/201007/22/187316-wolof-omar-pene-croit-metissage.jpgLa jeunesse dakaroise n'est pas prête d'oublier qui il fut, et celui qu'il est encore. Dans les années 70 elle l'a unanimement élevé au triomphe, trop heureuse de trouver en lui le porte voix unificateur de leurs attentes déchues. Les radios indépendantes se faisaient l'écho de son message et diffusaient sa musique alors qu'il n'était engagé par aucun contrat.  Sa carrière de footballeur avortée, il a suivi l'intuition de Baïla Diagne, qui, après avoir décelé chez le jeune homme des capacités de chanteur certaines, le prédestinait à une brillante carrière d'artiste musicien. Il l'a suivi sans faillir, orientant son jeu en opposition avec  la tradition sacrée des griots, n'hésitant pas à dénoncer les pratiques en cours d'un Etat aveugle et sourd, bien loin des réalités journalières que pouvaient vivre les citoyens. Souvent taxé de marginal parmi les conservateurs, fidèles adorateurs de moeurs et de coutumes immuables (pour faire simple, par les vieux), la modernité de son discours unifia toutes les banlieues et cristallisa en une force majeure tous les laissés pour compte de cette politique univoque contestée par la majorité. De plus, le son de son groupe emprunté au jazz ou au reggae faisait fureur dans toute cette fange de la population (bien plus prête que ses aînés à embrasser le changement), et des millions d'adolescents, hommes et femmes, souvent pauvres et sans travail, se reconnaissaient en lui.
Omar Pene était l'idole des jeunes (il l'est encore) lorsqu'il officiait parmi le Super Diamono de Dakar, groupe majeur des années 70 en "concurrence" directe avec le non moins exceptionnel "Super Etoile De Dakar" de Youssou N'Dour. Comme lui, il reste encore aujourd'hui l'un des artistes sénégalais préférés de la diaspora (même si "You" a depuis nettement viré sa cuti et perdu de son ampleur). Passé maître de la chronique sociale de son pays (vous l'aurez compris), fidèle à ses valeurs et à son "rôle" d'orateur populaire, il place les rythmes mbalax sur le devant de la majorité de ses productions.
A ce titre, les connaisseurs admettront que "Myamba" n'est pas vraiment l'album le plus représentatif de son oeuvre. Dans les rues de Dakar et d'ailleurs, il est plus fréquent d'entendre les tubes qu'il a produits au pays (vous en aurez bientôt quelques échantillons) plutôt que ces morceaux, pas assez parlant pour beaucoup de sénégalais, et manquant quelque peu d'aspérité. Epaulé par le producteur Olivier Bloch-Lainé, Omar Pene souhaitait parvenir à travailler sur ce qu'il appellera le "mbalax cool", un métissage de sonorités entre Afrique et Occident orientant l'écriture vers un rendu plus "conventionnel", et surtout plus adapté à l'exportation du projet. Bien sûr, les sabars et autres djembés sont toujours présents, mais l'esprit général change vraiment des habitudes du chanteur.
100% acoustique et très harmonieux, le dépouillé "Myamba" met l'accent sur les mélodies plus que sur les rythmiques frénétiques du mbalax traditionnel, et, disons-le, c'est mon principal "regret" sur ce disque. Quelques embardés dans la conception auraient été les bienvenues, mais qu'importe, car loin de décevoir la majorité de ses adorateurs, il permettra surtout au public international de découvrir cet artiste sans craindre de se trouver floué par la marchandise, ce qui reste non négligeable.
«On a mis du temps à préparer ce disque, car on cherchait une certaine couleur. Je suis ouvert et j’aime bien découvrir, mais on m’a toujours connu avec le Super Diamono et c’était très important de garder notre cachet. On voulait changer tout en préservant l’authenticité de notre musique. On a fait plusieurs tests, on a travaillé dans une bonne ambiance. Je n’ai pas assisté à toutes les étapes car j’avais des concerts, mais j’étais satisfait du résultat».

 

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