Plainville, petite bourgade du comté de Norfolk dans le Massachusetts perdue entre Boston et Providence, vous ouvre ses portes et sa campagne en compagnie de son plus fidèle représentant, le saxophoniste régional Jeremy Udden, un enfant du pays, défenseur de l'art de vivre local et des mélopées pastorales qu'elle lui inspire. Suivez le guide. La musique de ce très bel album folklorique mêlant rêve et réalité se distingue à elle seule des productions de jazz "habituelles" que l'on retrouve dans les bacs des distributeurs. Jeremy Udden l'a écrite en s'inspirant de sa jeunesse et du souvenir de ses premiers émois auditifs d'adolescent lorsque, auprès de son père, il découvre les Beatles, le rock, le ska, le folk ou le jazz. Autant vous le dire tout de suite, c'est un véritable coup de coeur pour moi qui ne l'ai découvert que récemment.
Saxophoniste très facilement identifiable au son rond et chaud encore très peu connu en France (ça ne devrait pas durer), il a composé tous les titres de l'album avant de les soumettre à ses musiciens avec qui il entamera une série de concerts très remarqués à New York. Le groupe a du caractère et ne manque pas de surprendre son auditoire. Entouré de ses fidèles compagnons de route, Pete Rende (orgue à pompe, Rhodes, pédale steel guitare), Brandon Seabrook (banjo, guitare électrique et acoustique), Eivind Opsvik (basse), RJ Miller (batterie), et d'invités venus prêter main forte, Nathan Blehar (guitare), Mike Baggeta (guitare électrique), et Justin Keller (sax ténor), la formation mettra plus d'un an à peaufiner l'écriture des 9 titres, puis finalement, après que chacun y ait incorporé son grain de sel au fur et à mesure que les prestations s'enchainent, il enregistre ce disque éponyme en février 2008.