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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 07:49

http://www.pixelsurgeon.com/admin/shared/images/cody_big.jpg1063528815Voilà bien un album dont il est dur de définir clairement ses impressions le concernant. Impossible à identifier comme tel tant cette oeuvre est unique, difficilement classifiable de par sa profusion d'éléments stylistiques en tous genres, un son pas vraiment "professionnel" mais ne laissant pourtant aucun doute quant à la qualité artistique certaine de son auteur, une production à la limite de l'amateurisme (en apparence), des morceaux inégaux, parfois dérangeants, mais malgré tout attachants, en fait, au premier abord il est dur de savoir quoi penser de cet OVNI musical que nous a concocté l'américain Cody Chesnutt en 2002. C'est simple, "The Headphone Masterpiece" ne ressemble à rien d'autre, à aucun autre disque, à aucune caste. Il est une sorte de Ronin (ces samouraï sans maître de l'époque médiévale au Japon) sans attache et sans lois prêt à en découdre avec l'ordre et la représentation préétablie de son schéma immuable et strict. Cody Chesnutt change les règles en place. Il s'en délecte allègrement et n'a pour souci que son dessin de musicien troubadour aventureux et insolent. Il adapte le monde à sa situation d'artiste "underground", y pioche savamment tout ce dont il a besoin (un minimum vital), et produit finalement ce double LP si singulier réalisé essentiellement depuis son home-studio d'Atlanta.
Outre cet album qui sera acclamé dès sa sortie par de nombreux critiques, il faut dire qu'à bientôt quarante ans Cody n'en est pas vraiment à son coup d'essai et s'était déjà taillé une jolie réputation dans le milieu     artistique. Son parcours en dit long sur ses convictions et sur son obstination à tout vouloir maîtriser. Jugez plutôt. A 5 ans il apprend la batterie et s'initiera au piano 3 ans plus tard. Précoce et passionné, il joue pour la kermesse de l'école et s'arrange pour trouver sa place parmi plusieurs groupes de quartiers. Ce n'est que durant son adolescence qu'il se mettra au chant et en profitera pour composer ses premiers morceaux. Rapidement, une maison de disques locale décide de le signer et Cody s'enferme malgré lui dans un carcan qu'il ne comprend pas. Le label cherche à arrondir les angles jusqu'à formater sa musique selon leurs souhaits dans l'unique but de se faire de l'argent facile (une soupe de R&B comme on en entend depuis 20 ans). Pas à l'aise dans cet univers financier rempli de requins véreux, il en profite pour en revenir à ses premières amours, un rock inspiré des Stones ou de Kiss (les groupes de sa jeunesse), et n'a pas d'autre choix que d'attendre patiemment que se termine son engagement contractuel. Nous sommes au début des années 90. Cody est désormais libre de ses choix et fait appel à son cousin Donray  avec qui il va monter son propre label, Ready Set Go! Records. Donray est maintenant son manager et va orienter la carrière de Cody vers quelque chose de beaucoup plus personnel.
Ne supportant plus les rouages de cette industrie et les tracasseries administratives auxquelles ils doivent faire face, les 2 "frangins" décident de partir s'installer à Los Angeles pour y trouver de nouveaux contacts. Il écrit alors 5 titres pour le groupe Six Feet Deep du label de Suge Night et Dr Dre, Death Row. C'est durant cette occasion qu'il fera la connaissance d'un ingénieur du son à qui il explique ses intentions de monter un groupe de rock (jusqu'ici il en était le seul membre). Trois musiciens plus tard, The Crosswalk voit le jour et entame un premier enregistrement pour Hollywood Records. L'album "Venus Loves A Melody" sortira en 1998, mélange de rock punchy fusionné à la voix soul et charismatique de son chanteur, Cody Chesnutt. Sans rencontrer de réel succès (album très confidentiel et pas vraiment en accord avec l'attente du public), cette expérience enrichissante lui permettra quand même de se familiariser avec le travail de production et s'avèrera utile en vue de son futur projet solo "The Headphone Masterpiece" dont il est question aujourd'hui. Les ventes ne décolleront pas et le groupe passera encore 2 ans à attendre, impuissant, que la maison de disques ne décide de s'en séparer. Le constat est amer mais n'entame pas la motivation à toute épreuve de l'artiste qui n'avait jamais arrêté de composer depuis son studio à North Hollywood. Avec son 4 pistes analogiques rudimentaire, sa boîte à rythmes tout aussi basique et sa fidèle guitare, Cody compose en 6 mois pas moins de 60 morceaux. 25 seront mis de côté et 36 resteront en état (selon leur souhait) pour figurer sur l'album. Reste encore tout le travail de promotion à faire mais pour Cody et Donray l'essentiel est bien là, dans ce brûlot de titres hétéroclites faits mains (et maison) que personne n'aurait jamais osé signer tel quel. Du souffle omniprésent en trame de fond, des voix criardes souvent mal enregistrées, peu voire pas mixées, des mélodies bricolées à partir de trois fois rien, très peu d'instruments hormis cette fidèle guitare, des morceaux laissés en friches et dont certains ne contiennent qu'un seul couplet, d'autres faisant plutôt figures de maquettes inachevées, enfin bref, tout pour décourager les majors de l'industrie pas habituées à s'entendre dicter les lois d'un producteur inflexible et sûr de lui. Aucune concession possible et un refus catégorique de signer pour les grandes dames de la musique malgré leurs envies pressantes. Cody doit maintenant faire connaitre son oeuvre.
Il invite dans le studio de Los Angeles qu'il louait à l'époque toutes les connaissances du métier à venir chez lui écouter "The Headphone Masterpiece". Il entreprend ensuite quelques scènes où il apparait seul muni de sa guitare, micro ouvert, entonnant ses chansons et balançant quelques poèmes. Une ambiance intime et un auditoire d'abord surpris, puis rapidement conquis. Sa chance viendra donc du bouche à oreille porté par ses concerts et finira par trouver écho auprès du mythique groupe de Philadelphie, The Roots, qui reprendra avec lui le titre "The Seed" sur leur album "Phrenology". Une visibilté énorme au vu du tube en puissance qu'ils nous ont concocté, et surtout le monde entier qui découvre grâce au clip cet homme discret jusqu'alors tapi dans l'ombre de la notoriété. Une histoire de musique et de rencontres, et le destin d'un homme qui prend enfin son envol.

 

The Seed version originale

The Seed interprété avec The Roots

 

La suite, vous la connaissez sans doute, et si ce n'est déjà le cas alors vous découvrirez avec beaucoup de plaisir les talents de cet artiste unique, honnête, et franc, dont je vous fais partager quelques-uns de ses plus beaux morceaux. 60 000  disques vendus à ce jour et peut être d'ici peu 60 001 lorsque vous aurez passer le pas (dépêchez-vous y'en aura bientôt plus!).

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