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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 09:32

http://www.allaboutjazz.com/media/large/d/3/a/a6fdd2f75e8a8cb3b181c3ac535df.jpg

 

 

Lorsqu'on connait le point de vue de Nicholas Payton sur le jazz actuel et ses récentes prises de position en sa défaveur, il y a de quoi être surpris. Selon lui le jazz "moderne" se meurt dans des considérations trop intellectualisées. Il n'est plus en prise avec le quotidien des gens, coupé du contexte social qui était le sien au départ (extrait d'une interview dans le Jazz News d'Août 2012) : « cette musique est née et reflétait l'expérience d'une communauté. Quand vous enlevez cette dimension, que reste-t-il ? Un style » (à ce sujet, il opte désormais pour le terme B.A.M, pour Black American Music, dérivé subjectif qui d'après lui permet de relier tous les genres sous une seule et même dénomination). Une polémique toute relative qui a fait le buzz au début de l'été et que beaucoup de musiciens ne partagent bien évidemment pas. Il faut dire aussi que, venant de la Nouvelle-Orléans, ville socialement et culturellement ancrée dans le jazz, Nicholas Payton sait de quoi il parle. La tradition il connait, comme l'atteste le disque dont il est question aujourd'hui. Pour autant, peut-on vraiment parler d'évolution ? Comme beaucoup de musiciens, il s'est tourné en son temps vers un jazz teinté de funk ou de hip-hop, histoire de "garder le contact" avec la nouvelle génération, un peu à l'instar de ce que faisait Miles Davis dans sa grande période électrique (la comparaison s'arrête là). « Plus une musique se coupe de son environnement social, plus elle devient.... insulaire (N.P) ». Est-ce le fruit de la mondialisation, ou plus simplement l'émancipation des nouveaux outils de communications ? Toujours est-il qu'il me parait difficile dans un monde "ouvert" et "connecté" de ne pas succomber à la tentation de vouloir s'adresser au plus grand nombre. Dans ce contexte, les styles, les langues et les cultures se heurtent constamment, si bien qu'il n'est pas rare que des échanges s'opèrent naturellement, et ce sans que l'on ait à se demander si ce que l'on fait s'inscrit vraiment "dans la tradition" ou non, ou encore envers la communauté ou non. La digestion des styles et des courants prend du temps mais se fait sans en ignorer les origines, et peut importe le conservatisme de certains qui ne jurent que par le noir et blanc.

En cela, l'enrichissement personnel  n'a pas de limites et donne souvent naissance à un univers musical qui s'abreuve à différentes sources et qui s'inspire autant du passé que du moment présent. Seul le contexte social a changé, s'étendant à présent à toute la frange du globe, plus vaste et plus uniforme qu'auparavant, les peuples étant soumis au dictat de la mondialisation qu'ils soient de Chine ou des Etats-Unis, en passant par l'Europe. Vouloir à tout prix prêcher pour une paroisse aux odeurs de formol sans chercher à contextualiser sa musique n'a pas de sens, surtout en ces temps de doutes et de questionnements sur la marche de l'Histoire. Le jazz d'aujourd'hui est donc bien en prise avec le quotidien des gens; seule sa forme mue selon qu'il provienne de telle ou telle région du monde, et rien ne changera le fait que Miles, John, Charlie, Bud, Ornette ou d'autres en soient les pères fondateurs. Pour ma part j'ai toujours écouté énormément de musique. Le même type 40 ans plus tôt aurait eu besoin de 3 vies pour en entendre autant. Idem pour les musiciens. Pour peu que vous ayez du talent et de bonnes connaissances "basiques" (on en revient aux fondamentaux), rien ne vous empêchera par la suite d'user de toute l'étendue des connaissances qu'offre la vie moderne pour faire évoluer votre musique comme bon vous semblera, et de préférence plus loin que la restrictive voix communautaire dont parle Nicholas Payton. Mais pour en revenir à ce qui nous intéresse aujourd'hui, à savoir ce "Into The Blue" au titre évocateur (polémique comprise), rien ne sera plus parlant pour clarifier mon propos que les extraits que j'ai choisis pour illustrer l'album.


Typiquement "classique" et pas follement jouissif pour un sou, ce disque sorti il y a 4 ans se veut donc dans la "tradition", une touche de modernité en plus avec l'apport du Rhodes et de quelques claquements de batteries "osés" mais peu convaincants. Pour être tout à fait honnête, il ne contient rien de novateur, si bien que j'ai du mal à croire qu'avec un tel opus il parvienne à rapprocher la jeunesse vers le jazz. Lancer le titre "Blue" (ou d'autres), c'est d'abord se faire sévèrement suer. Pour ma part je préfère de loin écouter ce dont sont (ou étaient) capables des artistes comme Boyan Zulfikarpašić, Anouar Brahem, Aaron Parks, Esbjörn Svensson, Christian Scott ou Michel Petrucciani (pour ne citer qu'eux). Finalement, "Into The Blue" passe surtout pour un insipide "Kind Of Blue" (qu'aucun disque ne fera oublier). A l'écoute, on ne retiendra finalement pas grand chose hormis ce très joli timbre suave de trompette dont on regrettera vite qu'il se trouve isolé face à la monotonie des thèmes. Même les embardées de Kevin Hays aux claviers ne m'ont pas persuadé de l'intérêt d'un tel disque, doux à n'en plus rien sentir et lisse comme une route trop bitumée. Son plus gros défaut provient surement des percussions qui semblent tout droit sorties du ventre d'un synthétiseur-arrangeur, ou encore les sons de batteries "cheaps" qui à eux seuls gâchent bon nombre de morceaux ("Triptych" - "The Crimson Touch" - "Nida" - "Fleur De Lis" - "The Charleston Hop"). Typique du son de l'album, section rythmique comprise, la sonorité générale est assez uniforme et manque globalement de "peps", exceptée faite de quelques chorus de Payton. Reste qu'après avoir lu le constat qu'il dresse sur le devenir du jazz, l'envie me pousse à aller voir plus en détail ce qu'il a pu produire depuis, mais également par le passé. Mais pour l'heure, n'en ayant pas d'autres à vous proposer, vous comprendrez que l'occasion était trop bonne de revenir sur ses propos tout en les confrontant à une musique, comment dire... pour le moins peu adéquate à me faire vibrer mais, dois-je à mon grand regret le reconnaitre, plutôt en accord avec les arguments qu'il défend (je vous invite à lire l'interview en question si vous en avez l'occasion ou encore à aller sur son blog, ici).

C'est donc à un album très classique et peu enthousiasmant que vous pourrez vous attendre en la compagnie de "Into The Blue", en espérant que parmi sa discographie personnelle quelques moments choisis puissent éveiller en moi cette "dimension de l'expérience de la communauté" à travers son oeuvre, qui pour l'heure, et après une étude approfondie, m'échappe quelque peu. A suivre donc.

http://ecx.images-amazon.com/images/I/414KTWAjYBL._SL500_AA300_.jpg

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