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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 18:38

      http://www.purojazz.com/wp-content/uploads/2012/05/michel_petrucciani_1992.jpg

 

Que dire qui puisse paraitre à la hauteur de ce que j'ai ressenti après le visionnage de cette oeuvre ? Ce film documentaire (1h30 tout de même) est absolument.... exceptionnel, ni plus ni moins. Que vous connaissiez ou non Petrucciani, son oeuvre ou son nom, il y a fort à parier qu'après avoir vu ce très bel hommage de Michael Radford pour ce petit homme pétri de talent et de musique, vous aussi succombiez à son charme imparable. Plus qu'une simple biographie en image et en son de ce pianiste d'exception à la vie courte mais bien remplie, il est surtout le testament posthume rendu par un homme devenu fan par la force des choses pour un artiste fou de musique, en perpétuelle ébullition créatif, capable du haut de ses 1m02 de faire sonner un Steinway comme personne; une destiné humaine magnifique pour cet homme qui savait parler à l'oreille des pianos.

Jusqu'ici j'écoutais sa musique sans savoir précisément quel avait été son parcours, et surtout combien il fut difficile pour lui de s'élever à ce point parmi les tous meilleurs musiciens du 20e siècle, malgré la maladie et les nombreuses souffrances qu'elle lui imposait. Depuis sa naissance jusqu'à sa mort 36 ans plus tard, rien ne lui a échappé. Tout petit il réagissait comme une éponge dès qu'il s'agissait de musique, et plus particulièrement de jazz, au point d'être capable de fredonner à son père les chorus de Duke Ellington, Bud Powell ou Bill Evans, alors qu'il n'avait que 3 ans (l'année de son premier contact avec le piano). A 7 ans il joue déjà très bien, essentiellement du classique. A 9 ans il se met au blues et commence à boeuffer avec les petit groupes locaux ou en famille, tout cela en plus de l'apprentissage quotidien et rigoureux que lui inculque son père. A 13 ans il joue déjà comme un professionnel, mais dans une relative confidentialité, et seulement dans les environs ; du fait de sa maladie il ne sort jamais de chez lui et reste extrêmement fragile au moindre choc. C'est encore un musicien local plutôt qu'une véritable révélation "identifiée", mais tout changera bien vite. Clarke Terry, alors de passage à Montélimart pour y jouer, s'apprête à annuler son show. Son pianiste est malade et le concert n'aura pas lieu. Mais Michel est présent dans la salle, et quelqu'un d'averti se propose pour le faire monter afin qu'il assure la réplique (un signe du destin). Comme toujours lorsqu'il se présentait à vous pour la première fois, ce fut d'abord le choc pour la star américaine. Comment un gosse, qui plus est "diminué" et incapable de se déplacer seul allait-il s'en sortir. La magie fera le reste, et la révélation fut à la hauteur.

Clarke Terry laisse passer 3 minutes de mélopées infantiles, comme pour tâter le terrain, puis il laisse à son jeune complice le soin d'entamer un blues sur une longue intro qui mettra tout le monde d'accord. Vous devinez la suite... Ce fut sa première expérience auprès de l'une de ses idoles. Les Etats-Unis suivront. Son histoire allait désormais pouvoir s'écrire.

Teaser

En plus de la qualité de ses "moments choisis" spécifiquement musicaux, le DVD fourmille d'anecdotes croustillantes rapportées par les proches de Michel Petrucciani, famille, femmes ou musiciens. Tous les sujets sont abordés, sans voyeurisme ni compassion (qu'il détestait), depuis ses premiers pas d'enfant fragile couvé par une mère aimante, jusqu'à ses écarts de conduites lors d'escapades en mauvaise compagnie dans les rues de New york, un point de vu porté avant tout sur l'humain même si l'oeuvre reste incontournable : son jeu, les inspirations, la drôlerie, la technique, la virtuosité, l'audace, le charme, le talent, la main droite et la main gauche, les femmes, la séduction, la santé, la sexualité, les amis, la famille, les excès, les plaisirs, le partage ... la vie, simplement. Tout dans ce film "fonctionne" parfaitement, au point de l'avoir déjà vu 4 fois en peu de temps.

Je vous le redis, amateurs de jazz ou non, vous pouvez y aller les yeux fermés, et après ça vous me donnerez raison. Un peu de tendresse dans un monde de brutes, ça fait du bien. Alors faites tourner, et surtout achetez-le...

Je vous laisse également disposer de cette vidéo qui n'est pas extraite du film mais qui, comme tous les documents traitant de l'oeuvre et du "personnage" Michel Petrucciani, est un témoignage savoureux qui devrait vous donner envie de vous procurer le film (certains extraits de ce document de 38 minutes en font d'ailleurs partie). J'ai simplement trouvé que le "teaser" n'était pas suffisamment long pour illustrer cet article. A bon entendeur, place au spectacle.

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 18:28

 http://www.uimp.es/blogs/prensa/files/2008/06/web-bertrand-tavernier.jpg

Bertrand Tavernier

 

Mes plus fidèles visiteurs auront remarqué que depuis plusieurs semaines je ne suis plus aussi assidu dans la publication de vidéos. Je reconnais qu'il y a du laisser aller, mais que voulez-vous; rendre un blog vivant demande une implication et une disponibilité  relativement importante. C'est une occupation prenante qui nécessite que l'on s'y affaire avec une attention particulière. Entre l'écriture, les recherches, les écoutes et réécoutes, et enfin la mise en page, il y a du boulot. Du coup, pour pallier cette flemmardise notoire mais néanmoins indispensable pour mon oragnisme, j'ai décidé aujourd'hui de ne pas me prendre la tête avec les formalités du genre, en vous proposant l'intégralité du film de Bertrand Tavernier sorti en 1986 intitulé Autour De Minuit, ou 'Round Midnight pour les intimes. Comme le fait du hasard et alors que l'idée de cet article m'avait déjà traversé l'esprit depuis un moment, il se trouve que le mensuel "Jazz Magazine" propose ce mois-ci 4 pages consacrées à l'histoire du jazz au cinéma, écrites au terme d'un entretien avec le présentateur de France musique Thierry Jousse dans le cadre de son émission Cinema Song (un point de vue de spécialiste intéressant que je vous recommande de lire). 

Bref décryptage du phénomène d'immortalisation de nos idoles. Pour faire simple, si certains réalisateurs jouent avec plus ou moins de brio la carte du biopic musical ("Bird" de Clint Eastwood, "Ray" de Taylor Hackford ou "Amadeus" de Milos Forman), et que d'autres s'attardent plus précisément sur des instantanés de vie de musiciens réels ou fictifs ("Walk The Line" de James Mangold ou "Mo Better Blues" de Spike Lee), un constat s'impose: moribond, le jazz est passé de mode et plus aucun producteur ne prendrait aujourd'hui le risque d'investir quelques dollars dans un projet le concernant. C'est tragique, mais c'est un fait. Au fil des ans le jazz n'a cessé de perdre de sa popularité, au point de se retrouver totalement délaissé par les jeunes auditeurs, perdurant simplement dans le coeur de nos "anciens" ayant vécu durant son règne. Bertrand Tavernier est de ceux-là et signe avec 'Round Midnight l'un des plus beaux témoignages d'estime en la matière.
 
Le film retrace avec mélancolie la carrière romancée du saxophoniste américain Dale Turner durant son passage à Paris dans les années 50. Inspiré par la vie parisienne de Lester Young et Bud Powell durant ces même années, Bertrand Tavernier a pris le parti d'orienter son oeuvre autour de thèmes traditionnellement présents dans la vie des jazzmen de l'époque, et plus particulièrement de ces 2 pontes du milieu disparus trop tôt. Dope, alcool, déchéance, mais aussi génie créatif, voilà pour l'essentiel. Pour le reste, et comme le dit très justement Thierry Jousse dans son article: c'est un film d'un fan sur un fan. 'Round Midnight ne sombre jamais dans le voyeurisme mais relate au contraire la relation qui se noue entre Dexter Gordon (Dale Turner), et François Cluzet (Francis), admirateur inconditionnel du musicien qu'il a l'habitude de venir écouter jouer chaque soir par le soupirail d'un club de Saint Germain, le Blue Note, et dont il ne peut que constater avec peine la descente aux enfers. Le film repose donc sur ces 2 hommes que la musique rapproche mais que les idées opposent; sur les épaules d'un musicien se laissant mourir à petit feu et de son idole de toujours, démuni mais néanmoins prêt à le suivre où qu'il aille. Plus qu'une simple histoire de respect, d'amitié ou de partage, la pièce maîtresse du film reste les parties musicales, lorsque Dale rejoint son groupe sur scène le temps d'un ou deux sets. Tavernier a souhaité enregistrer les morceaux en direct. Il faut dire qu'avec un tel casting je comprends que l'idée lui soit venue de profiter des prises de son comme à un concert. Herbie Hancock, Freddie Hubbard, Bobby Hutcherson, John McLaughlin, Wayne Shorter, Ron Carter, Tony Williams, Billy Higgins, Pierre Michelot, Eric Le Lann. Avouons qu'il aurait eu tort de s'en priver.

Silence, moteur, et..... action.

http://www.to-buy-art.com/105-207-thickbox/dexter-gordon-saxophoniste-1-2-paris-1988.jpg
Dexter Gordon

Je finirai par ces quelques mots à nouveau repris de la bouche de Thierry Jousse lorsque la question de la musique et de la prestation remarquée de Dexter Gordon lui est posée:
 
« C'est la bonne surprise à revoir le film, son point fort. Tavernier le filme de manière assez simple, sans effets tapageurs, sans gros plans sur les mains par exemple, plutôt comme une scénographie avec des plans d'ensemble, pas trop rapprochés et souvent élégants. Il y a par ailleurs beaucoup de moments musicaux qui sont chaque fois liés à des situations dramatiques précises (un concert au Blue Note, une séquence lors du séjour lyonnais, une autre à New York, une longue séance d'enregistrement au Studio Davout), autant de scènes qui même si elles se réfèrent au passé, sont captées de façon très vivante. A l'arrivée c'est un drôle d'objet hybride qui emporte finalement la partie par le coup de génie d'être allé chercher Dexter Gordon pour incarner Dale Turner. C'est incontestablement la grande réussite du film. Tavernier a d'abord eu l'idée courageuse et inspirée d'aller chercher ce grand musicien, visiblement un peu fatigué, en fin de parcours, et de faire reposer tout le film sur ses épaules alors qu'il n'est pas comédien. C'était un pari pas forcément gagné d'avance. Et puis ensuite il parvient à capter ce mélange de fatigue, de déchéance et de joie de vivre avec beaucoup de tact. Il traite de la drogue, des dimensions un peu sordides de la vie de musicien, mais sans complaisance ».

 

VOST (sous-titres anglais, scénario anglais). Requiert un petit effort de traduction, mais rien de bien méchant.

Si la vidéo ne se lance pas, cliquez ici.
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