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30 octobre 2010 6 30 /10 /octobre /2010 09:23
http://myrebirth.fr/files/menahan-street-band.jpg

 

Si la France des années 60 a été marquée par nos "talentueux" yéyés, ce courant musical très populaire qui s'inspira principalement du rock et du twist américains et qui compta parmi ses plus "vénérables" représentants Eddy Mitchell, France Gall, Claude François, Sheila ou Sylvie Vartan, les Etats-Unis ont vu chez eux à cette même époque l'émergence d'un autre mouvement très populaire et qui marquera tout autant les esprits et les coeurs, la Soul et le R&B des Percy Sledge, Marvin Gaye, The Supremes, Etta James ou James Brown. Vous vous demandez où je veux en venir et pourquoi associer de tels noms que tout semble opposer? Et bien c'est justement parce que tout les oppose et qu'il n'y a a priori aucun point commun entre eux que le parallèle culturel me semble judicieux à traiter ici et maintenant.

 

Je m'explique brièvement en tachant d'être le plus clair possible. Dans notre beau pays marqué du sceau de "l'exception culturelle" fièrement defendue depuis que Malraux a eu cette bonne idée d'ouvrir le palais des arts à la population, la place des artistes et des créations en tous genres a toujours été offerte à quiconque pensait avoir quelque chose à exprimer, et ce quel que soit son mode d'expression ou les outils employés pour cela. Si certains arts majeurs comme la peinture ou l'écriture paraissent avoir tenu leur promesse d'enrichissement culturel mis à la disposition du peuple, il en est de ceux mineurs pour qui la route semble avoir été plus délicate à emprunter et qui se sont nettement laissés distancer au fur et à mesure du rythme des années. En matière de musique, la séparation du corps et de l'esprit s'est clairement fait sentir en France avec l'apparition dans les années 60 de nos épouvantables yéyés et du déferlement de leurs chansons ringardes et niaises toutes plus mauvaises les unes que les autres. Cette sombre époque a définitivement pourri les couches populaires et continue encore aujourd'hui d'enfermer nos consciences dans une médiocrité sans nom, nous plongeant inconsciemment dans une agonie créatrice progressive mais dramatiquement présente (il n'y a qu'a se brancher sur radio nostalgie ou sur chante France pour comprendre que le malaise est toujours d'actualité). Bien moins créatifs que nos comparses américains, nous nous enfermions doucement dans un carcan pathétique et indigeste, ne cherchant qu'a reproduire (de bien piètre manière) ce qui semblait marcher Outre-Atlantique sans en considérer suffisamment l'histoire ou l'origine. Le monde entier a d'ailleurs été distancé par cette profusion créatrice que ce pays faisait vivre, exception faite de l'Angleterre dès les années 60 (je parle là de musique exportable). Elevés au grain d'un vide musical sans nom, nous nous efforcions de croire en nos artistes et les avons élever au rang de patriarche nationaux, au point de ne pouvoir sans dépêtrer 30 ans plus tard et de continuer de devoir porter le fardeau de leurs médiocrités.




Si je dis tout cela, c'est que depuis quelques temps maintenant nous assistons à un retour en grâce de certains artistes dont la carrière marchait fort dans les années 60 ou 70 et qui reviennent sur le devant de la scène pour quelques moment de gloire souvent éphémères, épris de la nostalgie d'un public tristement fan. C'est ici qu'intervient mon parallèle. A l'heure où Chantal Goya rearpente les planches du palais des congrès, trop heureuse de pouvoir compter sur ce public de jeunes bobos pour renflouer son compte en banque en ruine (et je ne vous parle pas de ce Belge grabataire qui continue de se prendre pour un rockeur), Sharon Jones fait son grand retour avec la formation The Dap-Kings après des années d'absence, Gil Scott-Heron réapparait plus fort que jamais. Avouez que le comparatif est dur à faire mais néanmoins juste si l'on s'en réfère aux faits. Comment a-t-on pu tomber si bas. Pourquoi avons nous accepter de laisser cette musique s'installer dans nos coeurs et dans notre culture. Notre "exception culturelle" en a pris un coup et j'imagine mal que nous puissions nous permettre de continuer à la défendre (encore moins depuis l'avênement de notre monarque nain fièrement entouré de ses plus illustres soutients politiques tels Faudel, Johnny Hallyday, Didier Barbelivien ou Mireille Mathieu). La France est un pays en friches (exception faite de quelques rares artistes courageux dont la tâche est lourde et pas facile) et l'on ne peut que regretter amèrement un tel constat. Certains jugeront ma comparaison trop excessive, pourtant je l'assume tout à fait et je continue de croire qu'elle est judicieuse si l'on pense pouvoir traiter de ce fait navrant touchant à la musique de notre pays. Cela m'aura permis d'une part de tirer un bilan très personnel de la situation nommée ci-dessus, et d'autre part d'user d'une transition bien venue pour parler de l'album qui nous intéresse à présent, ce "Make The Road By Walking" du groupe Menahan Street Band, disque sorti en 2008 qui s'inscrit lui aussi dans ce renouveau d'un genre quelque peu passer à l'as pendant plusieurs années et reprenant subitement vie pour notre plus grande joie.

 

Menahan Street Band est le fruit de la collaboration réussie entre cinq des meilleurs musiciens du label Dunham (division de Daptone Records), réunis pour l’occasion derrière le producteur et musicien Thomas Brenneck, célèbre notamment pour sa participation sur les albums de Sharon Jones & The Dap-Kings, Budos Band ou encore Amy Winehouse. Le disque prendra 3 ans à se faire et sera entièrement enregistré depuis l'appartement douillet de Thomas situé à Menahan Street, une rue du quartier de Bushwick à Brooklyn, New York. Lorsque que son emploi du temps le lui permet, il convie les amis de son label à venir chez lui participer au projet, un florilège de funk old school richement teinté d'afrobeat ou de soul selon les morceaux et totalement instrumental. Des cuivres aux sonorités éthiopiennes et une rythmique très présente, les titres s'enchainent avec bonheur et sans aucune difficulté. Une esthétique sonore et nostalgique mais néanmoins moderne dans son agencement que T.Brenneck maîtrise parfaitement pour ne pas lasser l'auditeur et le garder constamment en haleine. Seul vrai bémol, la durée qui n'excède pas 36 minutes (en tenant compte du titre 11 qui n'est pas référencé sur la jaquette mais qui figure sur le cd) et qui pourrait nous laisser sur notre faim si l'envie pressante de le rejouer n'était pas trop forte. Assurément dans la lignée des productions Daptone, si vous appréciez leur travail et que vous suivez déjà leurs artistes alors vous ne serez pas déçus. Du groove, rien que du groove. J'allais oublier cette anecdote de passage: Le titre de l'album, "Make The Road by Walking", a été inspiré par le centre social du même nom qui se trouve derrière l'appartement de Brenneck et celui-ci.


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