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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 07:40

 

http://www.self-titledmag.com/wp-content/uploads/2009/06/boubacar-traore-2.jpgIl me tardait de vous parler de ce chanteur malheureusement trop méconnu et pourtant tellement attachant qu'est Boubacar Traoré, alias Kar Kar, artiste conteur au blues très personnel et ô combien important dans l'histoire culturelle et sociale du Mali. Au début des années 60, les maliens se réveillaient chaque matin au son de sa voix à la radio et tous connaissaient ses tubes "Mali Twist" et "Kayeba". Il chante alors l'indépendance et ses chansons sont reprises par tout un peuple, alors fraichement libéré de la colonisation. Il prendra alors une place importante dans l'histoire de la renaissance de ce pays, mais lorsqu'en 1968 le gouvernement est renversé par Moussa Troré, le chanteur est alors très vite comparé à un dissident du pouvoir et ne pourra faire autrement que de se ranger à l'écart de la scène artistique nationale. Une absence forcée, mais qui finalement ne changera pas grand chose quant à sa condition de musicien. C'est une star, et pourtant il n'a même pas en poche de quoi s'acheter des cigarettes. La musique de Kar Kar en 1968, dans un pays où "droit d'auteur" ne signifie rien, n'a finalement pas d'autre interêt que celui de se faire plaisir tout en divertissant.


   

Quoi qu'il en soit, Boubacar continue à vivre sa vie de son rythme tranquille, mais sans le moindre sou. Il travaille alors comme tailleur, commerçant ou agent agricole, tout en entrainant des orchestres le soir, chantant aussi régulièrement pour les intimes. Un retour à l'anonyma total, si bien qu'en 1987, lorsque la télévision l'invite en studio pour venir y chanter un morceau, les maliens n'en reviennent pas. Tout le monde le croyait disparu.

Deux ans plus tard, Pierrette, sa femme tant aimée qu'il chante dans ses plus douces chansons, meurt en couches. Désorienté, profondément abattu et dans une misère encore plus grande, il n'a alors pas d'autres choix que de partir en France pour travailler et parvenir ainsi à nourrir ses enfants restés au Mali. Un boulot dans le batiment en semaine, et les week-ends, il chante dans les foyers.

Finalement, en 1990, la chance sonne enfin à sa porte par l'intermédiaire d'un producteur anglais tombé sur une de ses maquettes réalisée à Bamako, et qui s'est depuis mis en tête de le retrouver pour lui proposer d'enregistrer un disque. Il en enregistrera 2 : "Mariama", et "Kar Kar".

Après une absence de plus de 20 ans sur scène et tous les aléas d'une vie rude et sévère, il peut enfin souffler et prendre le temps de vivre une retraite bien méritée passée à jouer ses chansons mélancoliques et passionnées. Pas de mercedes ni de lustres dorés pour ce bluesman malien, mais une mobylette et une concession sur les collines de Bamako où il vit avec les enfants de Pierrette et où, le soir, il prend sa guitare et chante sur le monde qui l'entoure.

"Sa Golo", sorti en 1996, est son 4e album, et celui dont je vous parle aujourd'hui. On y retrouve quelques-uns de ses plus beaux titres. Il y parle de traditions, de l'amour, heureux ou malheureux, de Soudiata Keïta, le fondateur de l'Empire du Mali au 13e siècle, et de Pierrette, bien sûr (le titre en écoute est un hommage). Simplement accompagnés de sa guitare et de son complice et ami d'enfance Baba Dramé à la calebasse, les 2 comparses nous livrent un témoignage poignant et émouvant avec cet album que je prends soin de garder précieusement dans ma discothèque.

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