Découvert totalement par hasard dans une discothèque parisienne, c'est d'abord la pochette du cd qui a attiré mon attention. Un très beau dessin de l'espagnol Inocuo Baruserona où l'on aperçoit les 3 protagonistes en action, entourés d'instruments, le tout sur un fond poussiéreux et terne laissant espérer qu'une matière intéressante puisse se cacher derrière tout cela.

Une fois rentré chez moi, il ne m'aura pas fallu longtemps pour comprendre de quoi il s'agissait. Depuis quelques temps déjà Radio Nova passait régulièrement le "single" de ce groupe, morceau imparable que tous les amateurs de la staion auront vite fait de repérer comme étant un vrai tube, je veux bien sûr parler du titre "Bluebird", hyper efficace, très entrainant, et qui constitue un choix tout à fait judicieux pour faire parler de ce trio fraichement formé.

Composé de l'américain Blum Rum 13, de la suédoise d'origine chilienne et brésilienne Yarah Bravo, et du russe Dj Vadim, ce disque sort en 2005 chez Ninja Tune, soit 2 ans après leur première rencontre faite lors de la tournée de Dj Vadim organisée sous la bannière expérimentale des Russian Percussion en Amérique du Nord. Vadim, Bravo et Dj First Rate découvrent alors le flow du hip-hopeur Blu Rum 13 qui assure la 1ere partie avec son groupe Groundwerk. Un peu plus tard, cette fois-ci aux USA, Yarah ne peut assurer le show et est remplacée sur le pouce par Blu Rum 13. Vadim perçoit immédiatement la complémentarité naturelle entre ces 2 chanteurs et imagine un projet écrit pour eux et dont il assurerait les productions.

Résultat, une musique variée pour laquelle Vadim s'est efforcé de garder un "groove" omniprésent sur tous les titres. Plutôt hip-hop, il est quand même difficile de vraiment définir leur musique tant les inspirations sont diverses. Des sitars et des voix indiennes, des guitares flamenco, des flûtes japonaises, tout est fait pour dérouter l'auditeur qui ne sait plus trop sur quel pied danser, mais qui se laisse vraiment séduire par la qualité du travail effectué et par ce son unique qu'a su trouver Vadim. Les flows de Yarah Bravo et de Blu Rum 13 se marient magnifiquement, apportant un surplus de rythme et d'énergie à un disque singulièrement "free".

Pour faire simple, on aime ou on n'aime pas. Pour ma part, j'adore et j'adhère.

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On ne présente plus Robert Plant, un des fondateurs du mythique "Led Zep" à la fin des années soixantes et qui s'associe sur cet album à la charmante chanteuse et violoniste Alison Krauss, déjà superstar outre-atlantique avec ses chansons country à la sauce "sudiste", mais que je ne connaissais pas du tout avant l'écoute de ce magnifique album. L'association est magnifique et ces deux là s'entendent parfaitement. Les harmonies qu'ils composent sur l'ensembe de l'album sont remarquables, accompagnées par de très bons musiciens, tous des pointures du genre.

Je place cet album dans le top 10 des sorties 2007 tant la surprise a été grande.

A l'originaire plutôt réfractaire à la musique country trop "classique" et n'aimant pas le côté "cow-bow" trop souvent marqué dans ce style, le pas du cheval est ici apaisé et les ballades ne sonnent jamais clichés. Loin des stéréotypes du genre, je conseil vivement à tout ceux qui ne le connaisse pas de se procurer cet album mêlant les influences rock de Plant et le conservatisme apparent d'Alison Krauss, sans doute bousculée par le chanteur, mais vraiment touchante et jouant son rôle à la perfection.

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Visioneers, c'est un petit collectif de 3 personnes, avec comme moteur principal Marc Mac, plus connu pour avoir monté avec son ami Dego le groupe de drum'n bass 4Hero, mais qui cette fois-ci, pour ce projet plus personnel, s'est entouré de ses 2 potes Brad Munn (a.k.a Somatik), et Luke Parkhouse, tous deux également débarqués de 4Hero le temps de coucher ce "Dirty Old Hip-Hip", ou comment revoir certains de ses classics au travers de compositions jouées, sorte de condensé de cultures urbaines vu et réinterprété par le trio.

On trouve donc sur ce disque des titres rendus comme autant d'hommages aux artistes qui ont influencé la carrière musicale du producteur et dj Marc Clair (Marc Mac), et qui sont dans l'ensemble vraiment réussis, apportant fraicheur et originalité à des morceaux que beaucoup reconnaitront, et qui sont soit des reprises de standard, comme le très punchy "Ike's Mood I" repris à Isaac Hayes, ou bien des morceaux de rappeurs comme Pete Rock ou Nas, et dont le trio réadaptera les samples originaux utilisés par le milieu, et rejoués cette fois avec les instruments et le feeling de chacun.

Du coup, on se retrouve avec des boucles mélodiques et cycliques très rythmées et agrémentées de quelques arrangements très simples mais tout à fait dans l'esprit hip hop, et finalement très proches de la manière dont on produit cette musique à partir de sampleurs ou de séquenceurs, avec en prime la chaleur de l'instrument et les quelques solos bien sentis que se permet le trio.

Autant le dire tout de suite, ce n'est pas non plus révolutionnaire. Je veux dire par là que ce n'est pas le genre de disque que l'on écoute en entier assis bien tranquillement face à ses enceintes histoire de bien en saisir tout le travail et toutes les subtilités, d'abord parce que ce genre ne s'y prête pas vraiment, sans doute aussi parce que ce n'est pas le but recherché. Malgré tout je pense que quelques arrangements supplémentaires auraient été le bienvenus pour éviter parfois une légère lassitude, surtout lorsque la même boucle tourne pendant 4 minutes (et malgré les chorus), d'ou le 7/10 que je lui attribue, et qui aurait pu monter bien plus haut s'ils s'étaient un petit peu plus débridés ou qu'ils avaient tenté plus de choses.

Un bon album quand même, bien groovy et très varié, qui trouvera sans problème sa place dans la discothèque d'un féru de hip-hop comme parmi les amateurs de jazz ou de funk.

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