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12 août 2010 4 12 /08 /août /2010 07:35
 http://images.lpcdn.ca/435x290/200909/02/105406-erik-truffaz-mon-souci-faire.jpg

Erik Truffaz est un trompétiste suisse né en 1960 et initié à la musique par son père, lui-même musicien de variété. Il suit des cours au conservatoire de Chambéry tout en espérant pouvoir un jour en vivre. Ses préférences vont alors vers le rock mais c'est en écoutant Miles Davis, et notamment l'album "Kind Of Blue", qu'il envisage de changer d'orientation. Il se consacre alors au jazz, impressionné sans doute par la virtuosité du maître trompétiste, et certain maintenant que cette musique propose bien plus que ce qu'il en connaissait jusqu'ici. Il fonde alors un premier groupe à 30 ans et remporte en 1993 le prix du Jury du concours de la Défense, avant de partir en tournée mondiale puis de sortir l'année suivante un premier album sous son nom, appelé "Nina Valeria".

L'artiste se révèlera surtout au sein d'une nouvelle formation, un quintette aux influences jazz/hip-hop avec lequel il débutera une longue collaboration. C'est aussi avec ce groupe qu'il est approché par le label Blue Note, premier français à y être signer.

L'album "Bending New Corners" dont je vous parle aujourd'hui, le deuxième de la série, sort en 1999, fort de la considération de "The Dawn" publié un an plus tôt, et que Gilles Peterson et quelques radios indépendantes ont beaucoup aimés, n'hésitant pas à en faire la publicité en déclarant avoir trouver en lui le digne héritier de Miles (là, je ne suis pas d'accord, mais passons). Pour ce nouvel essai électrique, la recette est la même que précedemment (on ne change pas une équipe qui gagne). Patrick Muller au Fender Rhodes, Marcello Giuliani à la basse, Marc Erbetta à la batterie, et Nya (sur 4 titres), jeune rappeur anglophone et pièce maîtresse essentielle à la singularité de l'ensemble.




A l'écoute, on navigue paisiblement sur une mer électrique. Les climats sont variés, brumeux, sombres, aquatiques (comme ce chant de baleine que tente d'atteindre E.Truffaz). On est là en plein melting-pot de jazz et de musiques urbaines, méticuleux et regroupé.

Je pourrai tout de même reprocher par moment ce style feutré et mat que le trompétiste joue sans aucun vibrato, et dont je regrette de temps en temps le mimétisme flagrant empreinter au grand Miles...

Malgré tout, Erik Truffaz s'en sort plutôt bien et parvient à nuancer son jeu de phrasés planants et hypnotiques, en général suivi par une section rythmique hip-hop ou drum and bass bien assuré.

Un mélange qui, il y a 11 ans, n'était pas des plus fréquent et qui en aura contenter plus d'un, à commencer peut-être par vous.

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 07:40

 

 

Cette compilation a été publiée en 1995 par Island Records, et regroupe 3 périodes musicales pour le tromboniste jamaïcan Rico Rodriguez, de son vrai nom Emmanuel Rodriguez, Rico pour les intimes.

Tout comme Augustus Pablo ou Sly Dunbar, il fait partie de ces instrumentistes jamaïquains à avoir consacrer son oeuvre à ne faire que des morceaux instrumentaux pour lui-même, mais aussi très souvent pour de nombreux autres artistes. On ne compte d'ailleurs plus toutes les fois où son nom apparait dans les crédits des disques de reggae.


http://getfile6.posterous.com/getfile/files.posterous.com/bassmusic/sZbwFaIaIKAcDDFrF4Cw2I5Lgj2KA68vYLLahCLZKX0gerDIiBUUrXmH9yue/rico-rodriguez.jpg.scaled.500.jpg


Il nait en 1934 et débute le trombone dans les années 50 au côté du célèbre guitariste de l'île, Ernest Ranglin, avant de partir jouer, comme bon nombre de musiciens jamaïquains de l'époque, en Grande-Bretagne, s'y établissant presque définitivement, et ne retournant en Jamaïque qu'en 1976, mais en simple touriste nostalgique. Suivra dès son retour la même année cette période pendant laquelle il commence à enregistrer ses premiers albums solos, notamment le premier et très bon Man From Wareika, produit par Chris Blackwell en 1976, et dont le titre en écoute en est extrait.

Sur cette compilation de 14 titres, 10 ont été ecrits entre 1976 et 1979, 2 en 1995, et 2 dont je ne peux rien vous dire ("Far East" et "No Politician"), parce qu'ils n'apparaissent pas sur les mentions du disque (je peux quand même certifier que ce ne sont pas les plus réussis). Malgré tout le plus gros de l'album a été enregistré pendant une des plus belles périodes de ce que pouvait proposer la musique reggae, tant en Angleterre qu'en Jamaïque. On est bien là en plein dans le roots classique. Des riffs de cuivres bien chauds sur des rythmiques aux rimshots pas trop appuyés, juste assez pour laisser s'exprimer la basse, qui vient s'ajouter à l'ensemble et apporter rondeur et velouté, tellement essentielle pour l'union sacrée d'un bon son reggae.

L'exercice de style n'est pas facile. S'attaquer uniquement à des instrumentaux ne paraît pas être forcement le meilleur choix à faire, surtout dans le reggae, musique fondée sur les percus et les chants, et dont les gens ne retiendront avant tout, et ce dès 1970, que les nombreux gimmiks ou mélodies d'un Marley ou d'un Winston Rodney.

Rares sont les musiciens ayant réussi comme lui à réunir le juste nécessaire pour pouvoir se faire plaisir, mais aussi pour que l'auditeur puisse y trouver son compte.

A vous de voir maintenant si le style vous en dit. En écoute sur Musicme, ici .


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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 07:40

http://www.openlettersmonthly.com/issue/wp-content/uploads/2010/09/wayne_shorter.jpg

   

Wayne Shorter, né aux Etats-Unis en 1933, est l'un des saxophonistes les plus importants et les plus doués des années 60 et 70. Influencé par Charlie Parker, Coleman Hawkins, Lester Young ou Hank Jones, il sait dès 1948 qu'il deviendra musicien. De 1948 à 1951, il fait des études musicales à la New York University et y apprend la clarinette. Très vite, à 17 ans, il compose ses premiers thèmes, dont certains seront repris par l'orchestre du lycée dans lequel il joue. Il part ensuite 2 ans pour accomplir son service militaire. Il profite de ses permissions pour aller voir jouer les plus grands jazzmen. Max Roach, Sonny Rollins, Miles Davis et John Coltrane.

Finalement, en 1958, et dégagé de ses obligations d'Etat, Lee Morgan le joint par téléphone et lui propose de rejoindre les hommes de Art Blakey. Hank Mobley, le ténor du groupe, ne peut pas assurer le show et ils recherchent quelqu'un capable d'assurer. C'est ainsi que débutera vraiment la carrière du saxophoniste, une carrière longue de prêt d'un demi-siècle et foisonnante d'idées remarquables. 

Mais ce n'est pas tout.  

D'abord connu et respecté de tous comme directeur musical au sein des Jazz Messengers, il accompagne également Miles Davis lors de la formation de son 2e quintette en 64, mais aussi pendant le passage de celui-ci vers le jazz-fusion, de 68 à 71, avant de rejoindre son ami pianiste Joe Zawinul pour former à eux deux le groupe Weather Report, qu'ils dirigeront pendant 15 ans (rien que ça).

Si tous ces groupes vous sont inconnus et que le jazz vous paraît insurmontable, sachez que beaucoup se retrouveront bientôt sur mon blog et que je m'efforcerai de vous faire profiter de la crême du genre (tout ces choix étant bien évidemment purement subjectifs)

Le disque dont je vais vous parler aujourd'hui fait partie de ses projets personnels et est son 2e album produit par Blue Note.




Juju, oeuvre incontournable, sort en 1964. A l'exception du trompéttiste Lee Morgan, Wayne garde exactement la même formation rythmique que celle qui lui avait déjà si bien réussie sur l'album Night Dreamer, son premier chef-d'oeuvre estampillé Blue Note et sorti la même année que Juju. Ce choix est voulu par l'artiste qui s'assure ainsi dans ses solos beaucoup plus de liberté et d'espace que précédemment. W.Shorter est un amoureux passionné et un bourreau de travail. Il produit énormément et a su trouver dans ce groupe la symbiose parfaite pour laisser exprimer son très grand talent de compositeur. Le trio qui l'accompagne est composé d'amis ayant joué avec lui (comme Reggie Workman avec les Jazz Messengers), ou d'amis l'ayant déjà sollicité pour jouer avec eux (McCoy Tyner et Elvin Jones chez Trane). Pour la petite histoire, sachez que Monsieur Coltrane en  personne lui proposera de venir le rejoindre lors de sa première rupture avec Miles Davis en 1958. Wayne est malheureusement déjà pris. Il joue alors avec le big band du trompétittste canadien Maynard Fergusson et ne peut accepter l'offre. Les 2 hommes resteront très bons amis et se reverront régulièrement, d'où cette interaction musicale et magique entre tous les musiciens présents pour l'enregistrement.

On comprend immédiatement qu'on a à faire à un grand disque. Les thèmes aux connotations exotiques qu'il aborde sont superbes. Les chorus sauvages et fougeux de Wayne ne sont pas sans rappeler l'influence de son ami Trane sur son propre jeu (l'hyper technicité en moins). Toutes les compositions sont de lui. Un jeu grande gueule, très mélodique, et plein de vie.

L'Afrique, l'Asie, la fin du monde, le questionnement de la place de l'homme dans le monde et de ses choix d'individus. Comme toujours, Wayne est allé puiser au plus profond de lui-même pour en extirper cette substance, d'abord essence intellectuelle et philosophique, puis transformée et alambiquée savamment, avant d'être retranscrite, d'abord sur le bout des lèvres, puis sur partitions, feuillets à jamais indémodables et éternels. 

"Mahjong", le morceau que je vous propose, provient de la fascination de Wayne pour ce jeu et pour la Chine des années 30. Il conçoit donc cette pièce comme on concevrait d'entamer une partie de ce jeu. C'est la raison pour laquelle la structure n'est pas très évidente, mais à l'écoute on retrouve vraiment ces notes chinoises, ces chinoiseries mélodiques voulues par Shorter et que tous interprètent parfaitement.

A noter la superbe prestation de McCoy Tyner, royal, teintant son phrasé de vapeurs de blues à la sauce aigre-douce. Un régal, tellement bon qu'on en redemande encore.


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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 07:50

 http://thatsallfolk.free.fr/wp-content/uploads/1264479180961332.jpeg

 

"Tonight's The Night" est l'album le plus sombre de Neil Young. Enregistré en 1973, mais publié seulement en 1975, la maison de disques le jugeait trop morbide et trop noir, voire déprimant (entre temps, Neil aura enregistré et sorti "On The Beach", à peine moins sombre).

Il faut dire que cette période de la vie du chanteur n'a rien de vraiment réjouissante. En 1972, il vire avec fracas son guitariste fétiche et membre du Crazy Horse, Danny Whitten, pour cause d'addiction à l'héroïne. Lui-même, pour en avoir également pas mal consommé, connait les ravages qu'engendre cette drogue et le congédie avec 200 dollars en guise de remerciement. Quelques jours plus tard, son corps est retrouvé sans vie. Danny a succombé à une overdose de came, sans doute achetée grâce aux dédommagements que Neil lui a accordés. Le choc est dur, et même très dur, d'autant que son fidèle roadie, Bruce Berry, décède dans les même conditions peu de temps après.

Cette fois c'en est trop. Culpabilisant à mort, il plonge alors dans une profonde déprime et noie son désespoir dans un excès d'alcool. Malgré tout, il parvient à composer plusieurs chansons très dures et très crues, reflet de la tristesse et du désespoir qui l'envahissent. Les morceaux figureront sur le disque qu'il juge encore aujourd'hui comme le meilleur qu'il ait réalisé dans sa carrière. Ecrit 3 ans après le désormais classique "Harvest", c'est avec cet album qu'il s'imposera unanimement auprès des critiques comme un artiste prétendument rock.

Pour l'anecdote, Tonight's The Night a été classé à la 323e place des 500 plus grands albums de tous les temps par le magazine Rolling Stones en 2003. Certains y verront même un des disques fondateurs (tout comme "After The Gold Rush") du mouvement punk et  rock alternatif. Il y rend hommage à ses 2 amis disparus dans un texte publié sur le livret du cd où est écrit: « Cet album a été conçu pour Danny Whitten et Bruce  Berry qui ont vécu et qui sont morts pour le rock'n roll ».




Finalement, 12 morceaux et 45 minutes poignantes jouées à la limite de l'accordage et très lay back, où l'on ressent nettement le malaise et la souffrance du chanteur. Le Crazy Horse est bien sur là, mais d'autres musiciens interviennent aussi comme Jack Nitzsche, Ben Keith, Kenny Buttrey, Tim Drummond (ceux-là même qui ont enregistré "Harvest" avec lui). Nulle doute que l'alcool coule à flot dans le studio au moment de l'enregistrement, et Neil se retrouve à chanter faux (par moment) sur la presque totalité de l'album ("Mellow My Mind" transpire la détresse, mais est profondément poignante, comme pour tout le reste). Le titre "Come On Baby Let's Go Downtown" est le seul du disque écrit par Neil et Danny, et est reprit d'un enregistrement en public au Fillmore East de 1970, avec Danny Whitten au chant. Egalement quelques très belles mélodies dont "Borrowed Tune", où il s'accompagne au piano et où les pleurs et les plaintes de son harmonica et de son chant en feraient preque monter les larmes aux yeux. Enfin, le morceau "Tonight's The Night", repris du titre de l'album, entame et clôture cet hommage en proposant 2 versions assez différentes mais dont les textes, lorsque qu'on en connait l'histoire, conservent et expriment toute la douleur de ce que ressent Neil Young à cette époque.

Comble du désespoir et signe d'un dernier clin d'oeil amical mais durement réaliste, on retrouve dans le livret du cd une photo montrant le groupe sur scène. Les noms sont placés en-dessous de chaque musicien, et le nom de Danny Whitten y est aussi indiqué, sous un emplacement vide.

Alors oui, ce n'est peut-être pas l'album le plus connu ni le plus gai de toute la prolifique carrière de l'artiste, mais c'est celui que je vous propose aujourd'hui, en attendant des jours meilleurs et des moments plus heureux, et il y en a beaucoup.

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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 08:06

 

 

http://www.thegoodvibe.de/wp-content/uploads/2008/03/talib_kweli.jpg

J'ai acheté cet album il y a plusieurs années, un peu par hasard au detour d'un rayon de disques, d'abord intrigué par cette pochette "old-school", puis par le titre (7 cerveaux valent mieux qu'1, jusqu'ici je suis d'accord et j'aurai plutôt tendance à approuver même si parfois le nombre ne fait pas la force), mais aussi alléché par les nombreux "featuring" qu'il propose. La simple évocation de El Da Sensei, Oddissee & Kenn Starr, J-Live ou Talib Kweli aura suffi à me faire saliver d'impatience, et en moins de temps qu'il n'en faut je me retrouvais chez moi, prêt à déguster cet intéressant breuvage.

D'entrée de jeu le ton est donné, bien comme il faut, et dans un style à l'ancienne, sans ostentation bling bling et sans fioriture clinquante. Asheru s'assied sur une de ses productions sample/beat, comme toujours efficace et aux attaques bien tranchées. Suit J-Live qui se pose sur un son proche de ce qu'un Pete Rock aurait pu produire, et dans la même veine que la série "Soul Classics" réalisée par lui-même quelques années plus tôt. Le titre remix de "Queen City" et produit par Supreme est également très bon mais je vous propose ici de profiter du meilleur morceau, avec ce magnifique "Mood Swing" sur lequel interviennent Asheru et Talib Kweli, ce dernier étant par ailleurs vraiment très bon et adaptant parfaitement le swing de son flow sur ce magnifique sample de piano (que j'ai souvent entendu, peut- être Jarrett?). Reste ce bizarre et très surprenant "Mr Dynamite", produit par Djinji Brown qui lui n'a rien à voir avec tout le reste de l'album, et que l'on pourrait apparenter à une sorte d'afro-beat sur fond de voix synthétiques, le tout mêlé à des samples de voix et des percus africaines. 6 longues minutes sans interêt mais vite oubliées, et qui se retrouvent bien isolées au milieu de tous ces rappeurs assidus et convaincus.

Finalement, malgré quelques morceaux assez plats ("Say Cheese" et "Night Shift") les amateurs de hip-hop s'y retrouveront tout à fait (attention je parle bien là de hip-hop et pas de rap) et apprécieront le style classic et conscient. Le genre pas vraiment méchant mais vraiment investi.

Une compilation pas très fraîche et plus vraiment au goût du jour c'est sûr, mais bon, quand c'est bon, c'est bon.

 

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