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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 08:33

http://1.bp.blogspot.com/_76eD_0GSN5Y/TMK6GvBrf5I/AAAAAAAADcg/lpLiN8zWQnw/s1600/amon-tobin%5B1%5D.jpgVoilà bien un disque pour lequel j'ai du mal à me prononcer clairement quant à l'attrait qu'il me procure. Pas plus ému que cela, je continue pourtant de croire que je finirai par m'y habitué au point d'y consentir un intérêt artistique, mais ce n'est pas simple et il reste encore du chemin à faire.
Quand on s'intéresse à la musique, et notamment à la musique électronique, il est un passage obligé par le répertoire d'Amon Tobin, ce Dj d'origine brésilenne adepte des triturations de toutes sortes que beaucoup considère comme un maître absolu en matière de rythme et d'inventivité.
Sorti en 1997 chez Ninja Tune, Bricolage est son premier opus enregistré sous son patronyme. Comme son nom l'indique, il est bourré de samples multiples et très éclectiques, passant tour à tour d'une jungle à l'inspiration sud américaine à une sorte de drum n'bass jazzy assez sombre et très bien bossée. Bricolage est en quelque sorte la marque de fabrique du Dj, son appellation d'origine contrôlée rapidement reconnaissable mais pas forcément très accessible, l'oeuvre majeure de la naissance de ce tritouilleur des machines.  
Personnellement, je trouve qu'il s'agit plus d'un disque d'ambiance que d'un album que j'écouterai avec attention (je le fais d'ailleurs assez peu tourner). Les variations portent essentiellement sur le travail de la construction rythmique mais pêchent par leur manque d'attrait mélodique. Il faut dire que s'attaquer à un tel projet n'est pas chose aisée, tant pour l'effort de création originale qu'il nécessite que pour le temps passé à défricher les samples qui se marieront avec le reste de la structure. Si Shadow était incontestablement l'un des pionniers en la matière (Introducing ouvrait la voie), Tobin s'impose finalement comme son digne successeur mais ne me touche pas autant.
Le fait est que je dois être un peu réfractaire à tout ce qui est trop up-tempo. Pour bon nombre de morceaux de ce Bricolage, les rythmes typiques jungles sont trop présents et, comme toujours, ne prennent pas le temps de respirer, ce qui me pousse souvent à ne pas trop m'attarder sur le fond (ce n'est d'ailleurs pas un hasard si mon titre préféré est "Easy Muffin"). Cela écrase quasi automatiquement le reste du travail et nuit indéniablement à l'ensemble. Dommage mais malgré tout respectable, je regretterai surtout de ne pas en connaitre plus sur cet artiste. Aussi je lance un appel. Si quelqu'un d'entre vous connaissant bien son travail pouvait me conseiller l'un de ses disques, disons moins frénétique et plus posé, je suis preneur.

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 10:25

 


S'il fallait dresser une liste des multiples projets auxquels ont participé Marc Mac et Dego depuis la fin des années 80 (les 2 piliers de 4 Hero), on n'en sortirait pas et l'on risquerait de se perdre parmi leurs productions hétéroclites écrites sous de nombreux pseudonymes (Tek 9, Tom & Jerry, Jacob's Optical Stairway). En fait, ces deux là on commencé à faire bouger les dancefloors anglais voilà près de 20 ans lorsqu'ils décident pour la première fois de collaborer. Passionnés de musique électronique, de hip hop, et de jazz, ils montent le label Reinforced Records et profitent de l'essor de la techno à travers le monde (nous sommes en 1991) pour apporter leur contribution au style "hardcore" dont le condensé des expérimentations d'alors se retrouve sur leur 1er opus "In Rough Territory" sorti cette même année. Pour autant, n'étant pas du tout amateur de techno ni même de jungle, autre courant musical emprunté par ce binome, vous aurez vite compris à l'écoute des morceaux que je publie plus haut que ce n'est pas vraiment ce qui aura retenu mon attention les concernant.

Ce qui en revanche mérite vraiment le coup d'oeil (ou plutôt d'oreille) reste certainement cet album, "Two Pages" (titre équivoque et synonyme de leur schizophrénie créatrice), souvent qualifié de majeur parmi les connaisseurs et publié en 1998, sur lequel on retrouvera donc 2 facettes bien distinctes de leur personnalité atypiques au travers de 2 disques totalement différents.


http://www.crammed.be/fileadmin/user_upload/artistpics/4_hero_artist.jpg


 Le deuxième est un album de jungle 100% électronique. Comme je vous l'ai déjà dit plus haut, n'étant vraiment pas réceptif à ce style de musique je ne suis sans doute pas le plus à même de juger de sa qualité. Je sais par contre que ce disque fait souvent figure de standard du genre au sein de la communauté des mélomanes clubbers. Le raccourci que j'emploie signifiant que tous les amateurs de ce courant soient forcément des clubbers est peut être un peu facile, mais au risque d'user de stéréotypes douteux j'assume tout à fait cette remarque (moi j'aime écouter et pas simplement entendre), alors que le terme de mélomane me paraît moins judicieux mais tient plus de la formulation d'écriture. Pour faire simple et bref, je trouve ce disque très froid et beaucoup trop synthétique. Passés les 130bpm je n'arrive plus à suivre et je décroche. Je reconnais par contre tout à fait ses aptitudes certaines à faire se trémousser la jeunesse (sans doute n'en suis-je définitivement plus), mais à maintenant 32 ans.....

Je retiendrai par contre volontiers le "Page 1" de ce disque, autrement dit le premier cd pour lequel j'ai une vraie affection (je l'ai tellement écouté depuis des années, et probablement aussi très mal entretenu pendant tout ce temps qu'il a fallu que je le rachète voilà peu, parceque mon lecteur n'en voulait plus). Radicalement opposé de sa deuxième moitié, il s'agit cette fois d'un album de drum&bass, un autre courant auquel se sont intéressés Marc et Dego au milieu des années 90.

Autant vous le dire tout de suite, j'adore, je suis fan, et je ne sais pas si d'autres groupes sont parvenus comme eux à proposer une musique aussi inattendue et ingénieuse sur tout un disque. Sa principale qualité réside dans ce mélange subtil d'une batterie percutante sur un lit de jazz moelleux et mélodieux. Comme le veut la tradition, la rythmique est très soutenue et garde une place primordiale. Pourtant (le jeu royal du batteur Luke Parkhouse y est sans doute pour beaucoup), malgré cette frénésie constante, l'atmosphère très travaillée et la participation de vrais musiciens permettent, cette fois-ci, de ne pas sombrer dans la facilité du choix de l'utilsation de machines aux sonorités fadasses et sans chaleur. La contrebasse et des arrangements de violons couleur jazzy est bien vu et surtout très bien mis en place. Egalement des voix douces et charmeuses avec la participation de Carol Crosby, Ursula Rucker ou Face. Je n'en dis pas plus et vous laisse profiter des titres que je publie plus haut. Vous ferez votre petit marché sonore parmi les 2 options proposées. Quant à moi, acoustique contre machinerie, mon choix est fait.

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2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 10:21

      http://userserve-ak.last.fm/serve/_/307725/DJ+Shadow.jpg

 

Il y a des jours où je me dis qu'il y a du bon à parler d'albums plus ou moins récents. Contrairement à d'autres blogeurs qui s'efforcent de nous faire découvrir les dernières nouveautés musicales en date au risque de traiter parfois de sujets plus ou moins convaincants, mais néanmoins perspicaces (toute subjectivité gardée), vous aurez compris que pour ma part j'ai choisi une toute autre voie en ne vous proposant que des disques achetés au fil des ans et pour lesquels je garde une profonde estime. Ce travail quelque peu différent mais pourtant complémentaire s'avère être très plaisant lorsque, comme aujourd'hui, je me retrouve à vouloir chroniquer un disque de plus de 14 ans considéré comme indispensable et incontournable pour tous les passionnés de son. Loin de moi l'idée d'affirmer une quelconque singularité bassement prétentieuse. En investisseur régulier, je suis au contraire ravi de cette complémentarité, certaines de mes acquisitions provenant de découvertes rendues possibles grâce à ces même blogs. Cette passion partagée pour la musique mise en ligne est donc véritablement enrichissante, et contrairement à la démarche plus classique de la "visite chez le disquaire du coin", elle garde l'attrait majeur de cette instantanéité essentielle, faisant d'un simple clic une porte ouverte sur une très grande variété d'artistes immédiatement accessibles. J'espère donc que vous saurez user des outils nécessaires mis à votre disposition pour apprivoiser cet album de 1998 du producteur californien Josh Davis, plus connu sous le pseudonyme de Dj Shadow.




Pour beaucoup de blogueurs, ce disque n'aura rien d'une surprise. Aujourd'hui considéré comme un album majeur de l'ère "abstract hip-hop", il est encensé dès sa sortie et sera vite reconnu par tous les mélomanes comme un pur chef-d'oeuvre. Associant l'art du sampling à la programmation rythmique, il est quasiment impossible de trouver quelque chose à redire sur le travail fourni par ce dealeur de son d'exception. Les influences sont nombreuses et la liste des samples utilisés l'est tout autant (il serait trop long d'en faire un résumé ici). Sans doute faut-il comprendre ce que le terme de "programmation" signifie en matière de musique électronique pour vraiment saisir la qualité du travail de défricheur que s'est imposée Shadow. On n'imagine pas les heures qu'a du passer le Dj derrière sa MPC à tenter d'adapter toutes ses sonorités entre elles. Un boulot très contraignant et ultra exigeant que peu d'artistes sont capables de réaliser de manière aussi originale. Car si beaucoup de producteurs usent un peu trop facilement de l'exercice en ne cherchant que la "boucle idéale" sur laquelle accoller une rythmique binaire et surmixée (tout le monde n'a pas les qualités d'un Jay Dee ou d'un Pete Rock), "Entroducing" propose quelque chose d'autre. Un univers onirique et très personnel se dégage dès la première écoute, plongeant l'auditeur dans ce qui deviendra vite la marque de fabrique du Dj. En 1996, ce disque ouvre une porte dans un univers hip-hop souvent ostracisé, voir incompris, et offre une vision détournée, brillante, audacieuse, et très éloignée des clichés du genre et des habituelles revendications rageuses de certains rappeurs. Laissons donc de côté tous les stéréotypes douteux. Il n'est ici question que de musique et de créativité, et Shadow parvient avec brio à bousculer les clivages en place en mêlant ses influences et ses qualités de producteur ingénieux dans cet album indémodable que je prends toujours autant de plaisir à écouter.

Comme à chaque fois, je vous laisse quelques morceaux choisis à écouter dans les différents lecteurs ainsi que des liens vous permettant d'en apprendre ou d'en écouter un peu plus sur lui.


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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 09:58

http://publikart.net/wp-content/uploads/2009/07/archive_11.jpg      

 

A mes yeux le seul vrai bon album de ce groupe fondé en 1994 par Danny Griffiths et Darius Keeler, 2 musiciens de la scène britannique dont les talents respectifs n'avaient pas encore suscité d'interêt auprès du public anglais jusqu'à la sortie en 1996 de ce très bon album trip-hop, "Londinium". Un album très novateur pour l'époque, que les critiques n'hésiteront d'ailleurs pas à comparer au "Dummy" de Portishead sorti 2 ans plus tôt, comparaison envisageable pour ce disque, mais qui sur le long terme et après plusieurs reformations successives s'avèrera bien moins évidente, Archive ayant depuis décidé d'emprunter une autre voix créatrice (sorte d'électro/rock progressif inclassable), au risque de déplaire à un public conquis et enthousiaste (j'en suis). Une déception douloureuse à accepter et à la mesure de l'engouement qu'avait suscité sur moi cet album que je n'ai pas peur de qualifier de chef-d'oeuvre rarement égalé.

L'originalité première tient au fait d'y avoir incorporé 2 chanteurs jusqu'ici inconnus et aux registres divergents. L'un s'appelle Rosko John et officie comme rappeur. L'autre, Roya Arab, est une chanteuse anglaise d'origine iranienne dont la voix douce et claire rappellera quelque peu celle de Beth Gibbons avec Portishead, d'où le rapprochement souvent fait entre les 2 formations. Danny et Darius, respectivement claviers, basses, samples, et programmations, composent tous les titres de l'album et font venir quelques musiciens supplémentaires pour travailler sur les nombreux arrangements (Karl Hyde à la guitare - Pete Barraclough à la flûte - Ali Keeler au violon), allant jusqu'à payer un joueur de triangle du nom de Anita Hill.




Cette association parfaite n'est bien sûr pas le fruit du hasard. Tout est mûrement réfléchi et savamment travaillé pour que cette symbiose s'opère naturellement et simplement. Le flow du rap apporte une dynamique essentielle sur certains morceaux très down tempo ("So few Words" - "Skyscraper" - "Beautiful World"), tandis que la douceur féminine de Roya souligne merveilleusement les mélodies ("Headspace" - "All Time" - "Nothing Else"). Quelques instrumentaux pour la respiration ("Old Artist" - "Man-Made" - "Organ Song"), le tout systématiquement accompagné de rythmiques lourdes et métalliques prêtent à tout emporter sur leurs passages. Le trip hop façon Archive est né. Une marque de fabrique faite d'un mélange de simplicité mélodique et d'une rigueur d'écriture très inspirée qui marquera toute une génération d'auditeurs.

A noter également que le mix est très bon et vous autorisera à monter le son sans problème (de préférence sur de bonnes enceintes) pour vraiment en apprécier tout le travail (panoramiques, reverbes, compresseurs, filtres...).

"Londinium" est un véritable ovni musical sans aucune faute de goût, et assurément un coup de maître pour un premier opus (je le redis, le seul album du groupe qui, personnellement, vaille vraiment le coup et mérite d'être acheté). Pour moi, le disque le plus représentatif de ce qu'est le "genre" trip hop. A ce propos, si vous connaissez d'autres artistes susceptibles de m'intéresser (maintenant que vous savez ce que je pense d'Archive et de son oeuvre globale), je suis preneur.


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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 08:13

http://userserve-ak.last.fm/serve/_/178221/Kammerflimmer+Kollektief.jpg

 

La musique de Kammerflimmer est très difficilement classifiable et ne peut être affublée d'un quelconque qualificatif de genre, tant les ambiances et les athmosphères qui s'en dégagent sont vastes, impalpables et variées. 

Ce collectif (6 en studio mais seulement 3 sur scène) nous vient d'Allemagne et sillone les salles et les studios depuis maintenant neuf albums et bientôt 15 années d'existence. Fondé en 1996 par Thomas Weber, le groupe serpente entre une très grande liberté d'expression et une précision d'orfèvrerie, plongeant l'auditeur dans un flot de rêveries soyeux et coloré, véritable apaisement de l'âme et du coeur. 

Le choix d'une signature chez Temporary Residence n'a d'ailleurs rien d'étonnant puisque ce label s'est toujours efforcé de ne produire que des groupes undergrounds et très marginaux que seule la pertinence d'une musique originale et réféchie réunit. Depuis 2007, le collectif est passé chez Staubgold mais a gardé dans ses productions la même ligne directrice, ce qui ne surprendra pas les fans du groupe (peu nombreux) qui retrouveront là le même travail et la même recherche que ceux déjà entamés précédemment.

Passons maintenant à l'écoute:




Information importante concernant ce disque, mieux vaut choisir son moment pour le faire jouer, l'idéal étant tôt le matin ou tard le soir, en tous cas libéré du poids de la journée passée ou à venir. Ne vous attendez surtout pas à des envolées rythmiques ou mélodiques et oubliez ce que vous connaissiez déjà. Ici la subtilité prédomine et il s'agit plus pour l'oreille d'une exploration dans les profondeurs affectives et sensitives que d'un simple plaisir passager. Le travail du traitement du son a la place la plus importante et magnifie parfaitement les différents instruments utilisés, nappage difficile à définir, par moments jazz ou purement électro.

Les triturations numériques sont l'essentiel de leur travail mais restent indispensables pour susciter cette impression de détente et ce sentiment d'apaisement profond. Pour ma part je prends beaucoup de plaisir à l'écouter et ne me lasse jamais d'y redécouvrir quelques sonorités, ou même quelques bruits que je n'avais pas percus jusqu'ici, ténébreuses tempêtes électro-acoustiques constamment en mouvement.

Je vous laisse maintenant profiter de cette exploration douce et troublante.


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