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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 10:15

http://1.bp.blogspot.com/_mq-dKm343sw/SpR5kExiUKI/AAAAAAAADfU/hcMY2H3w0lg/s400/1Headhunters.jpg

 

Vous avez dit lourd?

 

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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 09:32

http://2.bp.blogspot.com/_dmU7iarJ3is/R4ZpuRUInEI/AAAAAAAAASM/lHcGq_KdMSc/s400/deodato2.jpeg

 

Eumir Deodato, né le 22 juin 1943 à Rio De Janeiro est un musicien, producteur et arrangeur brésilien très réputé dans le milieu de la bossa-nova, du jazz, de la pop et en tant que compositeur et arrangeur pour des musiques de films et de séries TV.

Après une dizaine d'albums bossa-nova/samba/jazz produits sous son nom, essentiellement au Brésil (entre 1964 et 1973), Deodato s'installe en 1968 aux Etats-Unis, à New York où il commence à travailler avec la firme CTI. Son premier album paraît en 1972 sous le titre "Prelude", et fut un succès immédiat. Son adaptation et son orchestration jazz-funk du poème symphonique de Richard Strauss, "Ainsi Parlait Zarathoustra" lui valut le Grammy Award 1973 pour la meilleure performance instrumentale, et figura en deuxième et en septième position des ventes aux États-Unis et au Royaume-Uni.




C'est également un producteur hors-pair puisqu'il a également écrit, produit et/ou arrangé de plus de 500 albums allant de Frank Zappa à Björk en passant par Kool And The Gang.

"Deodato 2" est son 3e album pour la firme américaine et reflète bien toutes ses différentes influences musicales. Les titres du disque sont dans leur majorité très réussis, comme "Super Strut, Do It Again", ou les très belles reprises de Ravel, "Pavane For A Dead Princess" et des Moodie Blues, "Night In White Satin", tandis que d'autres m'apparaissent bien fades, voir ratés, comme le morceau "Skyscrapers", symphonie avec big band qui rappelle sans conteste les ambiances musicales de série télé façon "la croisière s'amuse", et qui manque cruellement de groove, contrairement au titre que je vous propose d'écouter ci-dessous et qui est assez représentatif de la musique jouée par Eumir pour CTI.


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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 08:50

http://ecx.images-amazon.com/images/I/510yq8FyAvL._SS400_.jpg

Bosster, alias  Olivier Armbruster est un musicien et un Dj de la région du sud-ouest de Paris.

Il se fait connaitre à la fin des années 90 grâce à Radio Nova, en remportant un concours de remix de morceaux issus du catalogue Blue Note, concours qui lui permettra par la suite de se consacrer entièrement à la musique et de produire son premier album, "Loop In Release", sorti en 2000. En passionné de musique jazz, il est aussi à l'origine de deux très bonnes compilations, "Scotch & Sofa", toujours sur Blue Note.

Du jazz bien sur, mais aussi quelques touches de new-soul, une poignée de hip hop et pas mal d'électro, surtout dans la 2e partie de l'album où il devient parfois difficile de définir sa musique, ou du moins de réaliser qu'il s'agit bien là d'un album sorti sur ce label mythique (écoute intégrale ici). Des instruments entament leur chorus sur des rythmiques très marquées et assez speeds, se rapprochant beaucoup des bpm utilisés pour la musique techno ou la drum & bass.

Ce n'est pas ce que je préfère mais c'est tout de même bien fait et vraiment novateur pour le style.Malgré tout le véritable hit est le 4e morceau, You're The One (ci-dessus), composé en association avec le plus funky des musiciens français, à savoir Juan Rozoff, qui insuffle dans ce titre une véritable démonstration d'efficacité et de groove. Impossible en tout cas à l'écoute de l'album de ne pas admettre que Booster ait un réel talent de producteur et de concepteur musical. Dans la lignée de ce que peuvent faire ou rechercher Eric Truffaz ou Amon Tobin, ce disque se démarque vraiment de l'univers pourtant très ouvert de la musique jazz, et marque de par son modernisme et son avant-gardisme.

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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 10:10

 

 Autant vous le dire tout de suite, je n'ai jamais vraiment été fan de la musique manouche qu'avait jusqu'ici l'habitude de jouer son plus digne représentant français, le guitariste virtuose Biréli Lagrène. Souvent beaucoup trop technique pour moi, je ne parvenais pas à ressentir de réél interêt sensoriel dans son jeu très (trop) propre, souvent dépassé par le déferlement d'harmonies et d'arpèges dont il use avec, il est vrai, une très grande facilité. Un talent indégniable mais qui ne me touchait pas du tout.


 

Et puis est arrivé jusqu'à moi ce "Front Page" que j'ai découvert sur le net lors d'une période de téléchargements intensifs. D'abord alléché par les différents musiciens de ce trio (Biréli Lagrène à la guitare, Dominique Di Piazza à la basse, Dennis Chambers à la batterie), j'ai ensuite été très vite séduit par la musique que proposait la formation. Bien plus ouverte et originale qu'une simple réappropriation du style amené par Django Reinhart, ce disque propose une vision plus personnelle et plus inventive de ces 3 musiciens experts. Réunis une première fois en 1992 près de Bordeaux pour un boeuf organisé sur le pouce, les 3 compères jugèrent alors de réedité cet essai et de se retrouver un jour en studio pour enregistrer un disque. Chose faite en 2000.

Ils décident alors d'appeler le groupe Front Page et passent 3 jours à concocter de savants morceaux entre musique manouche, jazz et jazz/rock, invitant même John McLaughlin à venir jouer sur le dernier titre de l'album (en écoute).

Le résultat est vraiment convaincant et ne manque pas de richesses mélodiques. Inévitablement très technique, ce disque a toutefois l'avantage de jouer d'une grande variété rythmique et de composition, si bien qu'il est impossible de s'ennuyer ou de ressentir la moindre baisse de tension. Alliant groove et classicisme, les 13 morceaux s'enchainent parfaitement et paraissent tellement faciles qu'il est parfois dur de se rappeler qu'ils ne sont en tout et pour tout que 3 à jouer. A noter qu'il a été très bien accueilli lors de sa sortie en 2000 et qu'il recevra une victoire de la musique en 2001. Dix ans après, toujours pas de 2e opus (prévu, mais pour quand?), et nombreux sont les mélomanes à attendre que ce trio réedite à nouveau un tel ouvrage. Reste que, très pris par les nombreux projets auxquels chacun s'associe régulièrement, il n'en restera pas moins compliqué de trouver le temps de les réunir une nouvelle fois.

En écoute et en intégralité sur Musicme, ici.

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/61C8UyoV92L._SL500_AA300_.jpg
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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 09:39

 

Il y a 40 ans, Mr Gil Scott-Heron sortait son premier album "Small Talk At 125th And Lenox". Le décor était planté.... Vivant dans un des quartiers les plus pauvres de New York, le Bronx, il en a côtoyé tous les recoins et a appris à survivre dans ce réduit de misère et de désespérance sociale. La drogue, les putes, l'alcool et tous les vices d'une Amérique aveugle et sourde ont façonné son identité et forgé son caractère....Mais il retourne l'arme et décide d'écrire, et même beaucoup. Des romans, des poèmes, des diatribes affutées et sévères à l'encontre des puissants et des forts.

Il se consacre alors à la musique et porte ses idées sur un son soul/jazz à travers des textes assassins, soulignant la précarité de son existence, mais aussi celle de toute une communauté totalement délaissée et livrée à elle-même. Quarante ans plus tard, rien n'a changé, ou presque. Plusieurs romans, de nombreux disques, un succès certain dans les années 70, mais qui s'essouffle plus tard, et les démons, toujours présents, les "vautours mangeurs d'âmes" qui le suivent et le harcèlent, pour le voir totalement disparaître à l'aube de l'an 2000.....Plus rien, ou si peu; séjours en prison récurrents, toxicomanie tenace et fidèle, et la vie qui passe, jusqu'en 2010.

Et puis il y a deux mois, sur France Inter, à 10h40, j'entends la journaliste annoncer à ses auditeurs la diffusion imminente d'un morceau du nouvel album de Mr Gil Scott-Heron en personne. J'apprends par la même occasion que le bonhomme a survécu, qui plus est qu'il prépare son "retour"..Quelle bonne surprise, du "nouveau frais dans du vieux robuste".

 

 

Fin des discours à l'antenne, la pub arrive (une chance que je n'ai pas zappé), et on lance le disque. Premières notes et première surprise. Des nappes synthétiques et des sonorités électro/dub. Etrange mais plutôt encourageant. Arrive la rythmique, lourde, métallique et un rien trip hop. Là je commence à me demander si le programmateur ne se serait pas planté de disque, mais à la 45e seconde plus de doute possible. Le grain du chanteur-rôdeur est bien là, toujours aussi reconnaissable. Un léger tremblement, signe de l'âge et des excès de la vie rend le titre encore plus touchant. "Me And The Devil" n'a pas pris une ride d'écriture mais le son n'a plus rien à voir avec celui du passé, pour preuve le titre de l'album, " I'm New Here".

Ouah!!!!! Le choc. Un OVNI venu de nulle part est en train de s'abattre sur les ondes de France Inter.

Je suis forcé de monter le volume tellement la surprise est grande....Trois minutes trente plus tard retour à la réalité. Dans le studio, tout le monde semble avoir apprécié et y va de son petit commentaire puis, comble de mes espérances, la présentatrice annonce que l'album sort aujourd'hui même avant de reprendre le cours de son émission, me laissant complètement dubitatif.

A 12h30, j'ai l'album entre les mains et je jubile déjà à l'idée de l'écouter, mais en ouvrant l'objet pour la première fois je tombe sur un texte signé de Mr Scott-Heron en personne, m'expliquant les quelques règles rudimentaires pour pouvoir profiter pleinement de cet investissement.

Voici ce qu'il écrit:

 

Pour que la première écoute se fasse dans les meilleures conditions.

 

Pas dans ta voiture ni par le casque de ton lecteur cd.

 

Apporte-le chez toi.

Laisse les distractions de côté (aussi bien lui que elle).

Eteins ton téléphone.

Eteins tout ce qui pourrait sonner, bipper, claquer ou siffler.

Mets-toi bien à l'aise.

Joue ton cd.

Ecoute-le entièrement.

Pense à ce que tu as.

Pense à qui apprécierait cet investissement.

Décide si il y a quelqu'un avec qui tu pourrais le partager.

Rejoue-le encore.

Profite pleinement.

 

J'espère que comme moi vous profiterez pleinement de cet album à acheter sans attendre. Je laisse quelques liens pour que vous puissiez vous faire un avis sur ce miraculeux revival plus quelques-uns de ses meilleurs morceaux. Sinon, un petit tour sur Musicme.

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